Intolérable et abject. Des qualificatifs utilisés par le Président Andry Rajoelina, avant – hier au cours de l’émission spéciale diffusée sur la chaîne nationale, pour évoquer le plan « Apollo 21» qui visait à perpétrer un coup d’Etat et éliminer le Chef de l’Etat. Trois semaines après les révélations par la Procureure générale auprès de la Cour d’Appel d’Antananarivo (PGCA), Berthine Razafiarivony des tenants et aboutissants de l’affaire, le Président en a finalement parlé ouvertement. D’emblée, il a réitéré que le fait que cette tentative macabre ait été empêchée relève, avant tout, de la bénédiction de Dieu. L’intervention de dimanche fut l’occasion pour le locataire d’Iavoloha de donner plus de détails sur les phases du plan « Apollo 21 » dont le budget d’exécution était estimé à 5 millions d’euros. Apollo qui emprunte le nom d’un programme d’atterrissage de la NASA sur la lune.
A en croire les révélations du Président, le plan en question comportait 4 phases : la phase Houston (conduite des opérations de déstabilisation sociale au sein de toute l’administration), la phase allumage (neutralisation de 5 personnalités emblématiques du régime, rémunération des responsables de sécurité, indemnisation des troupes et leaders syndicaux et des organisations de Société civile), la phase décollage, et enfin la mise sur orbite.
Projet de recrutement de 15 commandos étrangers
Selon toujours les explications du Président, le projet d’attentat a été échafaudé par un vaste réseau. Les instigateurs avaient pris le soin d’infiltrer les services d’armement et de sécurité. Ils auraient également prévu le recrutement d’une quinzaine de commandos étrangers qui devaient s’introduire dans le pays. Des détails qui font froid dans le dos et qui poussent à faire un rapprochement avec les dernières actualités relatives aux récents décès de deux Présidents : celui du Président Tchadien, Idriss Deby déclaré officiellement le 20 avril dernier et celui du Président haïtien Jovenel Moïse, assassiné par une bande de 25 commandos à sa propre résidence le 7 juillet dernier.
Concernant le dénommé Paul Maillot Rafanoharana, l’un des présumés cerveaux du projet d’attentat, le Chef de l’Etat a martelé qu’il n’a jamais été son conseiller diplomatique. « Je ne l’ai vu que deux fois, la première fois fut au cours d’un entretien durant lequel il voulait être nommé ambassadeur de Madagascar en France. Une demande à laquelle je n’ai pas accédé. La seconde fois fut au cours d’un évènement religieux », explique le Président.
L’homme fort du pays a souligné que l’heure est plus que jamais à l’unité et la solidarité car il est question de souveraineté nationale. Le Président étant avant – tout l’emblème de la République et qui plus est, est le dirigeant de tous les Malagasy. Aucun scénario similaire à celui de l’époque du lieutenant-colonel Richard Ratsimandrava ne devrait plus jamais se reproduire.
La Rédaction