Cette dernière connait actuellement une crise suite à l'existence d'arriérés de paiement de quatre mois de salaire des employés. Une situation qui n'est pas nouveau au sein de la société dans la mesure où celle-ci s'est présentée à maintes reprise auparavant. En effet, pendant de nombreuses années, les cotisations du personnel de la SECREN n'ont pas été versées à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS). Les employés concernés n'ont rien su de la situation avant de prendre leur retraite. Certains ont touché la retraite proportionnelle, insuffisante pour survivre. D'autres n'ont eu droit qu'à un remboursement absolument insignifiant. Tout cela en respect des règles qui s'appliquent à la sécurité sociale à Madagascar, notamment au régime de la pension de retraite. Raison pour laquelle le Président Andry Rajoelina tient à intervenir pour régulariser la situation de ce porte étendard de la marine malagasy. Actuellement, il s'agit de mettre en place des solutions à long terme pour redynamiser cette société. Concernant la vétusté des machines et des infrastructures, le Président Andry Rajoelina a annoncé que des collaborations avec des entreprises étrangères sont à prévoir pour redynamiser la SECREN.
Gestion à améliorer
Un plan de redressement qui vient soutenir les stratégies de relance déjà engagées par Paubert Mahatanty, ministre de la Pêche et de l'Economie bleue et Edgard Razafindravahy, ministre de l'Industrie et du commerce. Tous les deux proposent un partenariat interministériel notamment afin de nommer un administrateur délégué prochainement pour travailler en étroite collaboration avec la Direction générale au sein de la société. Ils assureront ensemble la gestion propre et la réalisation du plan de redressement de la SECREN. Cette dernière qui est considérée comme étant l'une des sociétés phares de Madagascar dont les activités principales consistent en la réparation navale et la construction navale, les travaux de diversification en ouvrages mécaniques, métalliques et en bois connaissent une baisse générale en termes de production ces dernières années. Et cette baisse causée entre autres par la crise économique mondiale, la fragilité du secteur halieutique locale, les actes de piraterie somaliens dans l'océan Indien, sans oublier la crise sanitaire mondiale et les facteurs internes comme la vétusté des matériels et équipements, l'existence permanente des lourdes charges liées à la fourniture d'électricité, l'insuffisance de fonds de roulement ou encore la mauvaise gestion.
Hary Rakoto