Publié dans Politique

Andry Rajoelina sur les îles Eparses - Appel à une veille « bienveillante et cohérente » des Nations unies

Publié le mercredi, 22 septembre 2021


Une première qui a marqué les esprits. Le Président Andry Rajoelina s’est exprimé à la tribune des Nations unies pour la première fois en tant que Président élu, hier à 18 heures (11 heures à New York, Etats – Unis) devant les Chefs d’Etat et de gouvernement présents à cette 76ème session. Comme il fallait s’y attendre, le sujet concernant les îles Eparses (Nosy Malagasy) a été particulièrement soulevé par le Président de la République. Après le Président Didier Ratsiraka, il est le 2ème Président malagasy à revendiquer ouvertement ces îles malagasy.  « Une blessure encore douloureuse dans le cœur de mon pays et de mon peuple »,  a – t – il souligné.
Le numéro un du pays a rappelé les engagements dans le processus de décolonisation de Madagascar pris par la France en 1945 à San-Francisco. Sur cette lancée, le Président évoque les deux résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies à ce sujet : celle de 1979 demandant à la France « d’initier sans tarder les négociations avec Madagascar pour la réintégration des îles qui ont été séparées de Madagascar de façon arbitraire » et celle de 1980, dans laquelle « l’Assemblée générale des Nations unies a regretté que les négociations recommandées dans la résolution 34/91 n’aient pas été initiées et demande à ce que cela soit effectif de façon urgente ». 42 ans après, le Chef de l’Etat malagasy a fait part des travaux entrepris par le biais de la commission mixte entre les deux pays. Il se dit confiant quant à l’issue positive, juste et apaisée de ces travaux tout en invitant les Nations unies à « endosser son rôle pour veiller à cela de façon bienveillante et cohérente ».
Et d’ajouter que « Madagascar n’a ni la puissance ni les armes et encore moins la prétention de vouloir déclarer une guerre. Nous avons juste foi en la légitimité de nos aspirations et en notre droit à décider du destin de notre territoire ».
Haro sur les mauvais préjugés
Le Président Andry Rajoelina n’a pas manqué de faire un tour d’horizon sur d’autres sujets qui demeurent au cœur des préoccupations internationales, notamment la pandémie de Covid-19. D’emblée, le Président de la République a exprimé un message de solidarité du peuple malagasy à toutes les Nations et à toutes les familles éprouvées par la pandémie de Covid-19. Il a souligné l’inégalité entre les pays face à cette guerre. « Certains pays comme Madagascar ont dû faire preuve d’audace et d’ingéniosité. Nous avons misé sur l’intelligence de nos scientifiques et notre pharmacopée traditionnelle. Nos solutions endogènes furent nos meilleures munitions », selon ses propos.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a crevé l’abcès sur une situation délicate, notamment l’image terne utilisée pour décrire les pays du continent africain. « (…) Quand on parle d’un pays en voie de développement comme Madagascar, c’est toujours le côté négatif et misérable qui est véhiculé et mis en avant sur la scène internationale. Quand on parle du continent africain, on a toujours tendance à noircir la réalité. Il est temps que la perception change, il faut arrêter de véhiculer ces préjugés et aller au-delà de ces idées reçues », a – t – il scandé.
L’homme fort du pays n’a pas manqué de soulever un autre sujet brûlant, celui de la famine qui frappe le Grand Sud et qui est étroitement liée aux conséquences du changement climatique. « Les vagues de sècheresse dans le Sud se font récurrentes, les sources d’eau se tarissent et toutes les activités de subsistances deviennent quasi – impossibles.  Mes compatriotes du Sud endurent le lourd tribut de la crise climatique à laquelle ils n’ont pas participé », souligne le Président tout en avançant les actions stratégiques pour apporter un changement radical et durable par la construction d’un pipeline d’eau.
 Enfin, le Président a lancé un vibrant appel, « à la Solidarité des hommes, à l’Unité des Nations et à l’Espoir commun pour notre monde ».
Sandra R.
 
 

                                                                                                                                                                                                                                           

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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