Publié dans Politique

Affaire « Eddy bois de rose » - Garde à vue prolongée d’un médecin

Publié le vendredi, 08 octobre 2021


Un Professeur, chef de service et un médecin, auprès du Centre hospitalier Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) ont été retenus par la Police de contrôle et de surveillance du territoire à Anosy, depuis jeudi matin. D’après les explications de leurs collègues de l’HJRA, ils ont été convoqués dans le cadre de l’affaire « Eddy bois de rose ». Cet homme, écroué à Tsiafahy, y a été hospitalisé pour des troubles neurologiques. Lors d’un contrôle inopiné, ledit détenu ne se trouvait pas dans sa chambre d’hôpital. Les Forces de l’ordre ont ainsi interpellé ces deux responsables en les suspectant de complicité de tentative d’évasion.
 Différentes versions de cette histoire se sont ébruitées. D’un côté, des individus affirment qu’Eddy est juste sorti prendre l’air frais dans le parking dudit hôpital d’où son absence de sa chambre lors de la visite inopinée. D’autres sources avancent qu’Eddy « bois de rose » a été transféré au Centre hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA) lors de cette visite imprévue. A l’heure où nous mettons sous presse, la garde à vue du médecin, qui n’est autre que le directeur administratif et technique de l’HJRA, a été prolongée tandis que celle du Professeur a été levée. Aucune information se rapportant aux résultats des enquêtes n’a par contre fuitée.
Face à cette situation, le ministère de la Santé publique n’a pas croisé les bras en apportant son soutien aux médecins incriminés. « Nous n’interférons pas dans des affaires judiciaires. Toutefois, nous assistons les médecins en mettons à leur disposition des avocats. Nous martelons que le rôle des médecins reste les soins des patients, quelle que soit leur qualité. Pour le cas des détenus hospitalisés, ce sont les agents pénitentiaires qui assurent leur garde », a avancé un responsable auprès dudit ministère.
Notons qu’hier après-midi, les personnels de l’HJRA ont tenu un sit-in d’une heure dans l’enceinte de l’établissement hospitalier. Ils ont manifesté leur solidarité envers les deux collègues en brandissant des banderoles qui réclament leur libération immédiate et sans conditions.  « Il faut savoir qu’un détenu affecté par une maladie a accès aux soins de l’hôpital sur réquisition. Les médecins ne peuvent pas non plus refuser et ne peuvent pas refouler des patients à leur arrivée à l’hôpital. Mais dans ce cas-là, la personne détenue est escortée et surveillée par les personnels pénitentiaires », ont-ils martelé.
A titre d’information, Jean Eddy Maminirina était dans la ligne de mire des autorités judiciaires depuis plusieurs années. En 2017, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) avait émis un avis de recherche à l’encontre de cet individu, suspecté dans une affaire de trafic de bois de rose. Il a disparu des écrans radars jusqu’en 2018. Il a pu s’échapper en Asie notamment en Thaïlande, en Chine et à Dubaï. Ce multimilliardaire est arrêté en février 2019 par la Police, sur réquisition de la Cour spéciale contre le bois de rose et le bois d’ébène qui a délivré le mandat d’arrêt. Depuis son arrestation spectaculaire, dans la cour du centre commercial La City à Ivandry, il se trouvait derrière les barreaux de la maison de force de Tsiafahy. En décembre 2019, à l’issue de son procès, il est condamné à cinq ans de prison ferme et d’une amende de deux milliards d’ariary.
La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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