Publié dans Politique

Exportation de girofle - Crainte d'immixtion des spéculateurs

Publié le lundi, 22 novembre 2021

Concurrentiel. Après l'Indonésie, Madagascar est le deuxième producteur mondial de girofle avec 40% de la production mondiale viennent de la Région Analanjirofo en plus du fait que la Grande île est le premier exportateur de clous et d'essence de girofle. Cependant, pour cette année, des prévisions annoncent une légère baisse de production du côté du premier pays producteur qu'est l'Indonésie.

Dans ce contexte, les opérateurs locaux craignent que certains opportunistes sautent sur l'occasion pour venir déstabiliser la campagne de cette année en jouant sur la spéculation au niveau des prix à l'exportation. « Certes, il est vrai que l'Indonésie a vu sa production baisser mais ça ne signifie pour autant que le premier pays producteur de girofle n'a pas prévu cette situation. Il est fort possible qu'ils aient déjà constitué des stocks notables en prévision de cette baisse que nous constatons présentement. Raison pour laquelle, il est conseillé de ne pas se fier à une hausse des prix pour se remplir les poches mais plutôt jouer sur la régularité et écouler notre production avec un prix ferme et bien entendu en maintenant la qualité qui nous est propre », explique Jean Luc Dama, président du Groupement des exportateurs de girofle et autres épices de Madagascar (GEGM). Une façon pour ce responsable de mettre en garde les tentatives de spéculation qui pourraient se produire et seraient susceptibles de ternir la filière malagasy au niveau international. Pour le moment, la tonne du clou de girofle oscillent entre 8000 et 8500 dollars la tonne. Un prix que le GEGM tente de maintenir en gardant la qualité respectable du girofle malagasy. Pourvoyeuse de devises, la filière fait jeu égal avec la vanille, avec environ 100 millions de dollars en valeur d'exportation, chaque année. Elle représente aujourd'hui une source de revenus régulière pour plus de 31.000 producteurs et de ménages malagasy. Estimée à 19 000 tonnes, la production de clous de girofle est répartie dans les provinces de Toamasina, Fianarantsoa et Antsiranana, plus précisément dans la Région d'Analanjirofo, Vatomandry, Mahanoro, les régions Sud-Est de Mananjary à Fort Dauphin, enfin les Régions SAVA et DIANA. A Madagascar, la saison de récolte et de maturité des girofliers coïncide avec celle du litchi, l'autre grande ressource de la région. Toutefois, le vieillissement des plantations, les aléas climatiques et les maladies menacent la filière. Les producteurs semblent avoir négligé la préservation de cet arbre, si précieux, qui affiche également un potentiel cinq fois plus élevé que la vanille. A noter que les clous de girofle sont principalement exportés vers l'Inde et Singapour.

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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