Publié dans Politique

Relations bilatérales Egypte-Madagascar - Les grands projets de Rajoelina séduisent Fattah Al-Sissi

Publié le mercredi, 24 novembre 2021

L'expérience et la compétence égyptienne en matière de réalisation d'infrastructure sollicitée. Le Président de la République, Andry Rajoelina s'est entretenu avec son homologue égyptien, le Président Abdel Fattah Al-Sissi mardi, en marge du 21è Sommet du COMESA. Le Président égyptien s'est félicité de la visite du Président de Madagascar en Égypte, louant le sens du leadership de Rajoelina, sa présidence du COMESA au cours de la dernière période, et les relations étroites qui unissent l'Égypte à sa sœur Madagascar, soulignant la volonté de l'Égypte de renforcer la coopération entre les deux pays dans divers domaines, notamment dans le secteur du numérique et des nouvelles technologies. 

L'occasion de ces échanges a été mise à profit par le numéro un malgache d'aborder les grands points inscrits dans ses « Velirano » visant moderniser la Grande île. Et ce, notamment la construction de nouvelles villes, mais surtout, le sujet du projet d'autoroute devant permettre de relier Antananarivo, la Capitale, au port de Toamasina. « Le Président Andry Rajoelina a sollicité le soutien du gouvernement égyptien dans la mise en œuvre de ce projet de construction », indique ainsi un communiqué de la présidence. « Les deux parties ont également échangé sur la construction de nouvelles villes », rajoute la missive. La sollicitation du Chef de l'Etat malgache repose sur un constat. 

En termes de qualité des routes, l'Egypte figure parmi les bons élèves. En 2014, à l'arrivée au pouvoir du Président Abdel Fattah al-Sissi, ce pays se classait au 118e rang mondial dans le secteur. Six ans plus tard, en 2019, le pays maghrébin avait grimpé à la 28e place et 2e en Afrique. La réalisation de cette autoroute a été annoncée par le Président Andry Rajoelina durant la campagne présidentielle et au cours du début de son mandat. L'an dernier, le Chef de l'Etat avait confirmé le projet de construction d'une autoroute Antananarivo - 

Toamasina avec un nouveau tracé passant notamment par Ambatondrazaka. En février, le Conseil des ministres avait dressé un chronogramme des travaux que l'Exécutif espérait voir débuter cette année pour une durée de trois ans.  

L'Egypte peut également aider Madagascar dans son projet de nouvelle ville. Un projet du même acabit est en cours de construction depuis 2016 en Egypte.C'est dans cette nouvelle ville, appelée Nouvelle Capitale administrative, et qui doit à terme devenir la Capitale égyptienne, que se déroule le Sommet du COMESA. Situé à environ quarante-cinq kilomètres à l'est du Caire, le chantier vise à désengorger la métropole nilote, en proie à une expansion démographique et économique que les infrastructures peinent à suivre. Une situation qui rappelle, toutes proportions gardées, le projet de nouvelle ville Tanamasoandro, prévue être installé à Imerintsiatosika à quelques kilomètres à l'ouest de la Capitale malgache. Des projets qui auront à coup sûr eu un écho favorable auprès du Président égyptien lequel n'a pas manqué de mettre en avant sa disponibilité à collaborer avec son homologue dans un objectif de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. 

Notons qu'en marge du Sommet, le Président Andry Rajoelina a eu des rencontres avec des opérateurs économiques de divers domaines, de la construction d'infrastructures, du secteur des énergies…

La Rédaction

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025
Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff