Publié dans Politique

Affaire Apollo 21 - L’heure de vérité !

Publié le dimanche, 05 décembre 2021


Un procès retentissant s’ouvre ce jour, à la salle numéro 4 du Palais de Justice d’Anosy. Un jugement très attendu des observateurs nationaux et internationaux. Près de cinq mois après la révélation au grand jour de l’affaire Apollo 21, du nom de l’affaire de tentative d’attentat sur la personne du Président de la République Andry Rajoelina, les auteurs présumés seront présentés devant le juge ce jour.
Vers la fin du mois de juillet, ces personnes ont été arrêtées par la Police. Des personnes parmi lesquelles figure Paul Rafanoharana, franco-malagasy, ancien officier de la Gendarmerie française. Philippe Marc François, colonel retraité de l’armée française est lui aussi interpellé. Tous sont accusés d’avoir projeté d’attenter à la vie de hautes personnalités du pouvoir actuel dont le principal est le Chef de l’Etat. La Police affirme avoir déjoué le projet, suite à des investigations menées depuis le début de l’année.
Le 22 juillet, Berthine Razafiarivony, procureure générale près la Cour d’Appel d’Antananarivo, avait révélé l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Elle avait évoqué un projet, intitulé « Projet Apollo 21 » visant à éliminer des hautes personnalités dont le Président de la République. Dans ses déclarations, la PGCA avait évoqué l’existence de « preuves tangibles » lors des perquisitions et d’exploitations des matériels informatiques et de communication saisis.
Dans la foulée, une vingtaine de personnes sont déférées au Parquet du Tribunal de première instance d’Antananarivo. A l’issue des comparutions de début août, sept accusés ont été placés en détention préventive. Paul Rafanoharana et son épouse, ainsi que Philippe Marc François sont envoyés à Tsiafahy. Le Général retraité Victor Ramahatra, ancien Premier ministre de la 2ème République, fait également partie des personnes placées en détention provisoire.
Happé par l’affaire, Yvon Randriazanakolona, dit Sareraka, chargé de mission à la Présidence de la République, a comparu au TPI d’Anosy mais n’a pas été placé en détention préventive. Monseigneur Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo, été entendu par des juges du Parquet du Tribunal d’Antananarivo, conduit par la PGCA, à l’archevêché d’Andohalo. La question est de savoir si d’autres hautes personnalités encore inconnues du grand public seront incriminées dans cette affaire.
L’enquête au fond dans cette affaire a été bouclée un mois après les premières interpellations. Les recours en appel contre l’ordonnance de renvoi du rapport du juge d’instruction vers la Chambre d’accusation ont retardé la tenue du procès. La date du 6 décembre pour le procès n’a été confirmée que récemment par la PGCA d’Antananarivo. Coupant l’herbe sous les pieds de certains avocats de la défense qui avaient fait une demande expresse et inédite, la PGCA de souligner que l’audience ne sera pas diffusée en direct dans les médias. Même si elle n’est pas transmise à la télé ou la radio, la vérité dans cette affaire sera faite au cours de cette audience qui sera publique.
Lalaina A.


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Editorial

  • Mission délicate
    Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) change de main. Le suspense sur celui ou celle qui va assurer le relais pour succéder à Sahondra Rabenarivo prend fin. Jean Louis Andriamifidy, magistrat de son état, a été nommé président du CSI par le Conseil des ministres du 19 avril. Il va tenir les rênes de cet organisme public ayant la haute charge de veiller à la bonne marche de la Nouvelle stratégie de la lutte contre la corruption à Madagasikara. Sahondra Rabenarivo, juriste de classe internationale, sortante de la célébrissime université privée américaine Harvard (School of law) – Cambridge, a été à la manette pendant 6 années, 2019 - 2025. Arrivée en fin de mandat, Sahondra Rabenarivo quitte la présidence du Comité après avoir milité, à bras-le-corps, contre ce fléau. C’est une citoyenne imprégnée de la conviction sur la nécessité de battre à plate couture la « bête »…

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