Publié dans Politique

Affaire Mbola Rajaonah - Procès renvoyé, liberté provisoire refusée

Publié le lundi, 06 décembre 2021

Faux départ pour le procès de Mbola Rajaonah. L’affaire, portant sur les soupçons de détournement de deniers publics et infractions douanières, est renvoyée à une prochaine session du Pôle anti-corruption hier. En cause, des co-accusés, notamment un ancien haut dirigeant au niveau du ministère des Finances et du Budget, le propriétaire d’une entreprise ainsi que des témoins essentiels, étaient absents lors de l’audience. Le procès de l’homme d’affaires proche du régime HVM se déroulera lors d’une prochaine session de la Cour criminelle ordinaire, probablement au mois de mars de l’an prochain.

Prévenu le plus attendu, Mbola Rajaonah s’est présenté à l’audience. Un autre accusé était également aperçu sur place. A l’issue de l’audience, l’ancien conseiller du Président sortant a immédiatement regagné sa cellule à Tsiafahy, en attendant la nouvelle date de son procès. La demande de liberté provisoire formulée par les avocats de l’homme d’affaires a été refusée. Lors de la brève audience, les défenses de ce proche de l’ancien couple présidentiel a également soulevé la prescription des infractions pour lesquelles leur client est poursuivi. Un point que contredisent les observateurs avertis qui soulignent que tout au plus, un seul des chefs d’inculpation pourrait être frappé de prescription.  

Pour rappel, Mbola Rajaonah a été arrêté à Antsahabe en février 2019, avant d’être déféré au Parquet du Pôle anti-corruption dans la foulée. Il a ensuite été placé en détention préventive à Tsiafahy. L’homme d’affaires opérant en particulier dans le transit portuaire à travers sa société Tafaray, était dans le viseur du Bureau anti-corruption depuis plus d’un an avant son interpellation. Son domicile et son bureau ont été perquisitionnés quelques mois auparavant. 

En juillet 2019, il comparaît devant le Pôle Anti-Corruption. Accusé dans une affaire d’escroquerie et de chèque sans provision, il est toutefois relaxé. Mbola Rajaonah ne recouvre cependant pas la liberté. Il ne s’agit en effet que du premier procès dans le cadre d’affaires impliquant cet opérateur économique. Plusieurs autres dossiers ont été en instruction notamment celui pour lequel il aura comparu hier aux 67Ha. 

En mars 2020, la Direction générale de la douane et la Direction générale des impôts ont entrepris des procédures de recouvrement de créances à l’endroit de Mbola Rajaonah. Selon les directeurs généraux de ces deux entités, le montant total des créances de l’Etat envers le patron de Tafaray s’élèverait à 1 250 milliards d’ariary. L’inventaire des avoirs du prévenu a été effectué en vue de garantir le recouvrement des créances par mesures conservatoires.

La Rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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