Publié dans Politique

Gestion des catastrophes - L’Exécutif appelle le BNGRC à une meilleure anticipation

Publié le vendredi, 21 janvier 2022

Ajourné pour cause de reboisement, le Conseil des ministres, prévu en milieu de semaine, a pu se tenir hier au Palais d’Ambohitsorohitra. Vu le contexte actuel, les mesures liées aux dernières intempéries ont été longuement à l’ordre du jour en présence du directeur général du BNGRC (Bureau national de gestion des risques et catastrophes), le Général Elack Andriankaja.

Ce dernier a fait un bilan de la situation : 11 morts à Antananarivo suite aux glissements de terrain et écroulements de maisons, 23 428 sinistrés, 9091 déplacés dans 20 centres d’accueil. Des pluies torrentielles ont également été observées à Fianarantsoa et faisant 3 morts.

La réunion a été marquée par l’interpellation du Président Andry Rajoelina à l’endroit du BNGRC. Le chef de l’Exécutif a mis l’accent sur la nécessité d’une coordination des actions menées par ce bureau national ainsi qu’une meilleure anticipation à travers des préparations avant les catastrophes. Le Président a également insisté sur la mise à disposition des statistiques et données relatives aux équipements logistiques qui doivent être prêts à toute intervention. Une méthode de travail qui permet d’écarter toute tergiversation en cas de catastrophe. Les divers incidents de ces dernières semaines ont, en effet, permis de constater que le rôle du BNGRC est, dans la plupart des cas, limité à l’intervention après les catastrophes.

Haro sur les « remblais sauvages »

Sur un tout autre sujet mais toujours lié aux dernières intempéries, la Présidence de la République a rappelé les consignes qu’elle avait émises depuis 2019 concernant la suspension de toute activité de remblayage. Les remblais sauvages qui figurent parmi les causes des inondations car intensifie le manque de zones tampon (des zones destinées à prévenir les risques d'inondation, entre autres) à Antananarivo. Les audits et surveillances de ces opérations de remblayage illicites seront donc renforcés.

Dans une optique administrative, le Président a réitéré la nécessité de doter tous les ménages d’un « Karinem – pokontany », surtout les familles sinistrées. Il a aussi encouragé les citoyens à s’inscrire auprès des Fokontany en vue d’avoir une existence légale. Sur le volet éducation, la coopération du ministère de tutelle avec le BNGRC a été évoquée pour le drainage des eaux au niveau des Ecoles primaires publiques (EPP) sinistrées. Les élèves accueillis dans les sites d’hébergement bénéficieront de kits scolaires.

Le Chef de l’Etat a réitéré son appel à la solidarité de tous pour l’assainissement de la ville après le sinistre. Pour ce faire, le locataire d’Iavoloha sollicite la mobilisation de tous les citoyens pour le grand nettoyage des alentours, tout comme les associations qui sont aussi appelées à prendre part au « Tagnamaro ». Il n’a pas manqué d’adresser un message pour un meilleur entretien des infrastructures comme les canaux d’évacuation d’eaux.

Sandra R. 

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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