Publié dans Politique

Dossiers chauds en suspens - Quid des 600 kilos de cocaïne saisis à Toamasina et de l'affaire Raoul ? 

Publié le mercredi, 26 janvier 2022


Madagascar a fini l'année 2021 et amorcé l’année 2022 du bien mauvais pied, avec une autre éclosion de la Covid-19, d'un nouveau trafic d'or, d'un meurtre ignoble et d'intempéries mortelles, reléguant par ailleurs au second plan certains dossiers brûlants du pays.
En effet, l'actualité de la Grande île a été marquée ces dernières semaines notamment par l'affaire du trafic de 49,5 kilos d'or interceptés aux Comores. Une affaire dans le cadre de laquelle 2 ressortissants malgaches avaient été interpellés puis extradés récemment vers Madagascar après des négociations menées par une délégation menée par le ministre de la Justice. Enquêtés au niveau de la section de recherche criminelle de la Gendarmerie puis traduits devant le Pôle anticorruption, les deux présumés trafiquants ont été placés en détention provisoire à Antanimora, dans le cadre du trafic d'or en Afrique du Sud, avant possiblement un nouveau déferrement dans le cadre du trafic des Comores.
Le décès tragique de Junot Ramananarivo, secrétaire général de l’association Union Emergence Madagascar (UEM), dimanche 16 janvier en fin d’après-midi, a également marqué l'actualité du pays dernièrement. Le jeune opérateur a succombé, après avoir reçu un coup de couteau au niveau de la poitrine dans une rixe l’opposant à un ressortissant français ayant un litige financier avec le défunt. Actuellement, le présumé assassin est placé en détention à Antanimora. A ces deux faits divers s'ajoutent notamment les intempéries qui ont frappé le pays ces derniers jours ayant fait plusieurs dizaines de décès et plusieurs milliers de sinistrés dans le pays.
Relégués au second plan
Ces faits d'actualité ont mis au second plan plusieurs autres grandes affaires dans le pays. Pour ne citer que l'affaire des 600 kilos de cocaïne, dissimulés dans des sacs de sucre, découverts par les gendarmes malgaches dans la ville de Toamasina au mois de novembre de l'année dernière. Selon des sources bien informées, cette drogue est en provenance d’Amérique latine et devait être expédiée vers l’île Maurice. Son introduction à Madagascar aurait donc été par erreur. Toutefois, malgré son caractère illicite, le produit a bel et bien pu sortir du port en ayant été placé avec des sacs de sucre. Les enquêtes menées par la Gendarmerie nationale, en étroite collaboration avec la brigade de stupéfiants, les militaires français et américains, ont conduit à l’arrestation d’une personne, présumée responsable de ce trafic, qui pourrait avoir été chargée de la réexpédition de la marchandise vers sa destination finale. Il a été dit que d'autres personnes étaient également recherchées. Où en est-on ? Quid de l'implication du propriétaire de la marchandise et de l'importateur?
L'affaire Raoul Rabekoto a également été "noyée" dans le lot d'informations qui se sont déversées dans le pays dernièrement. Selon les dernières communications faites par le Gouvernement dans ce dossier, l'ex-directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale est détenu à Cotonou au Bénin depuis novembre dernier. Des démarches en vue de l'extradition de l’individu auraient également été entamées, selon une note verbale du ministère des Affaires étrangères. La question que se posent les observateurs est de savoir quelles en sont les suites? Reconnu coupable de détournement de deniers publics et de corruption, Raoul Arizaka Rabekoto avait été condamné par la Justice, entre autres, à 10 ans de travaux forcés, en septembre. Il n'était pas passé par la case prison car il s'était envolé vers d'autres cieux bien avant son procès. Il avait été révoqué du corps de la magistrature par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), érigé en conseil de discipline à la fin du mois d’octobre. L'ex-patron de la CNaPS faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international et d’une notice rouge émise par Interpol, ce qui a abouti à son arrestation au Bénin.
La Rédaction

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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