Publié dans Politique

Guerre en Ukraine - L’abstention de Madagascar fait l’unanimité nationale

Publié le jeudi, 03 mars 2022



L’Etat malagasy persiste et signe. La position de Madagascar face à la guerre en Ukraine reste inchangée. D’ailleurs, cette position de « non aligné » a été confirmée au cours d’un vote organisé en Assemblée générale des Nations unies, avant – hier. Les pays membres de l’ONU devaient adopter une résolution qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ». La Grande île figure parmi les 35 pays qui ont opté pour l’abstention (ni pour ni contre) lors de ce vote et ce au même titre que la Chine. D’après les informations relayées par les médias internationaux, la résolution réclame que « la Russie retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires d’Ukraine » et « condamne la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires ».
Pour une fois, la décision du régime a fait l’unanimité chez les citoyens ainsi qu’au sein de la classe politique. A titre d’exemple, le parti « Otrikafo » a, dans une déclaration sur une station privée, salué hier la décision des dirigeants d’opter pour la neutralité par rapport à cette guerre tout en suggérant l’adoption d’une politique tournée vers l’autonomie afin de réduire toute dépendance vis-à-vis des pays étrangers.
Au nom du « Fihavanana »
Depuis plusieurs jours, Madagascar est au centre de nombreuses pressions émanant principalement de l’Union européenne et des pays qui s’opposent à la guerre engagée par la Russie en Ukraine. Les sollicitations pour une prise de position de la Grande île se sont enchaînées. La réponse des dirigeants ne s’est pas fait attendre : « Madagascar ne prend pas position. Nous travaillons avec tous les pays », a déclaré de manière claire et ferme le Premier ministre, Christian Ntsay.
Cette position ou plutôt, non prise de position, du régime a été confirmée par un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères au nom de la République de Madagascar. D’emblée, la déclaration officielle souligne qu’ « en sa qualité de membres des Nations unies, (…) Madagascar défend le respect du principe d’intégrité territoriale d’un Etat souverain et de ses territoires ». Au nom du « Fihavanana », Madagascar prône, en toutes circonstances, les voies et moyens pacifiques à tout différend. L’Etat malagasy témoigne également sa solidarité « envers les victimes et leurs proches, les personnes déplacées dont les ressortissants africains y compris ceux malagasy ». Madagascar exprime ses préoccupations par rapport aux impacts de ce conflit sur l’économie et justifie sa décision de rester non aligné par le fait que « le pays n’a ni les moyens, ni la puissance de s’impliquer dans le conflit ». La Grande île encourage la reprise des négociations pacifiques en privilégiant les voies diplomatiques et faisant abstraction de tout recours aux armes.
Sandra R.

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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