Publié dans Politique

Guerre en Ukraine - L'Union européenne dit respecter la décision de Madagascar

Publié le mercredi, 09 mars 2022




La délégation de l'Union européenne à Madagascar dit respecter la décision prise par Madagascar lors du vote de la résolution aux Nations unies qui "déplore dans les termes les plus énergiques l'agression commise par la Russie contre l'Ukraine". "C'est une décision souveraine de Madagascar et on respecte la souveraineté du pays", a affirmé Giovanni dia Girolamo, ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne, hier au cours d'une conférence de presse. La Grande île figure parmi les 35 pays qui ont opté pour l’abstention (ni pour ni contre) lors de ce vote. L'Union européenne dit également n’en tenir rigueur à Madagascar. "On ne va prendre aucun type de rétorsion contre Madagascar", affirme le diplomate italien. La délégation de l'UE dit néanmoins ne pas désespérer de voir un retournement de la position de Madagascar en observant la situation. Elle table sur le fait qu'en 2014, Madagascar avait voté pour la résolution condamnant l'agression russe en Crimée, même si elle dit toutefois être consciente qu'il s'agissait d'un autre gouvernement.
 Ceci étant dit si Giovanni di Girolamo réaffirme une pointe de déception de l'UE par rapport à la décision prise par la Grande île, l'ambassadeur européen insiste sur le fait que "c'est le passé" et qu'il "faut regarder devant". La semaine dernière, l’UE s’est dite déçue de la déclaration de l’Etat malagasy qui a décidé d’adopter une position neutre. Quelques jours auparavant, l’UE et quelques pays européens avaient alors engagé une démarche conjointe auprès des autorités malagasy tout en encourageant le pays à « condamner publiquement les actions de la Russie ». L'UE affirme ne pas faire pression mais expliquer seulement la position qui est la sienne.

"Une dispute mineure"

 La Délégation de l’Union européenne estime par ailleurs qu’il ne faut pas comparer la position prise par des pays ou organisations dans le conflit en Ukraine avec celle prise, ou non, dans le différend entre Madagascar et la France sur les « îles Eparses. "Il ne faut pas non plus comparer des choses incomparables. En Ukraine (...) il y a une guerre. La question des îles Eparses, c'est un contentieux sur des îlots qui ne sont pas habités", pense l'ambassadeur de la délégation de l'Union européenne à Madagascar. Giovanni di Girolamo estime que les" présidents des deux pays ont décidé de créer une commission pour en discuter pacifiquement et civilement. C'est une question entre Madagascar et la France qui se discute d'une façon pacifique et normale".
Il rajoute que "mettre sur le même niveau une discussion sur des revendications territoriales sur des îlots non habités avec l'invasion d'un pays, la destruction de ville, des infrastructures, les attaques contre les civils et la mort de soldats des deux côtés, ce n'est pas la même chose".

"Il faut éviter de tomber dans un piège toujours de voir les choses dans une optique très personnelle (...) il faut regarder les proportions", rajoute-t-il, estimant par ailleurs que faire une comparaison entre les deux cas "c'est comme comparer une dispute mineure avec un meurtre"...

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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