Publié dans Politique

Evaluation du Gouvernement - Le glas sonne pour plusieurs ministres

Publié le mercredi, 09 mars 2022



C’était prévisible ! La fin est proche pour le Gouvernement de Christian Ntsay. Le Conseil des ministres d’hier au Palais d’Iavoloha sonnait le glas pour plusieurs ministres. D’après un communiqué émanant de la Présidence de la République, le Président procèdera à une « évaluation » des membres du Gouvernement et prendra une décision, en conséquence. D’après le même communiqué, un nouveau remaniement gouvernemental est à la fois inévitable et imminent. « Le Président a adressé ses remerciements au Premier ministre et aux membres du Gouvernement pour toutes leurs réalisations respectives et ce, en dépit des diverses défaillances survenues au cours de ces sept derniers mois », précise encore la communication.
Faut – il rappeler que le denier remaniement gouvernemental remonte au mois d’août 2021 et durant lequel le Chef de l’Etat a retouché en profondeur l’équipe gouvernementale. Seuls 10 sur les 24 membres de l’ancienne formation gouvernementale avaient alors pu être reconduits. La nouvelle formation baptisée « gouvernement de combat » avait alors été élargie et composé de 32 membres.
Une cohésion volant en éclats
A priori, la succession d’évènements tumultueux de ces derniers jours aura donc eu raison de la cohésion gouvernementale. Pour rappel, la série de polémiques est née d’une note émanant du ministère des Transports interdisant l’utilisation de « valises à roulettes » en guise de bagage à main. Le ministre Tinoka Roberto en a remis une couche en annonçant que les ordinateurs portables devraient également être interdits en cabine avant de finalement se rétracter. Dans ses arguments, le ministre des Transports avait affirmé, bien que non officielle, la décision a été discutée en Conseil des ministres. Au lendemain de cette déclaration, le ministre du Tourisme, Joël Randriamandranto est monté au créneau pour démentir les affirmations de son homologue. Ce fut alors la goutte d’eau qui fat déborder le vase, car les simples observateurs y ont vu un signe de désaveu entre les deux ministres et une solidarité gouvernementale qui vole en éclats. Ces épisodes scandaleux auraient donc accéléré la décision du Président de faire un grand ménage au sein de l’Exécutif. Reste à savoir si le Premier ministre, Christian Ntsay – jusqu’ici indéboulonnable – sera emporté par ce tourbillon en haut lieu.
Pour bon nombre d’observateurs, le Président Andry Rajoelina aura tout intérêt à former un Gouvernement politique pour faire face aux défis de développement tout en ayant en ligne de mire l’échéance présidentielle de 2023, et ce à seulement un an et quelques mois avant la fin de son quinquennat.
Sandra R.

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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