Publié dans Politique

PPN - Les prix plafonds font jaser

Publié le jeudi, 07 avril 2022

Sitôt appliqué, sitôt contesté ! Au lendemain même de la mise en vigueur des prix plafonds appliqués sur les produits de première nécessité (PPN), la grogne monte du côté des consommateurs. En effet, ces derniers se plaignent déjà d’une révision des prix par une grande partie des commerçants. Dès l’officialisation des prix plafonds par le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC), la majorité des marchands au détail tout comme les grossistes se sont hâtés de revoir les prix de certains produits à la hausse.

Pourtant, en principe, les prix plafonds doivent à titre d’exemple, l’huile de soja cachetée qui s’achetait à 8 700 ariary, coûte aujourd’hui 9 500 ariary. Soit une hausse de près de 1 000 ariary en seulement 24 heures. Idem pour le prix du ciment qui, il y a deux ou trois jours, s’achetait encore à 35 000 ariary mais qui coûte aujourd’hui 39 000 ariary suivant le prix plafonné. 

Pour rappel, ce plafonnement fait partie des mesures destinées à « maitriser les prix des produits de première nécessité » à l’issue d’une réunion d’urgence tenue au Palais d’Iavoloha, il y a une semaine et ce, dans le souci « d’alléger le quotidien de la population » face à l’inflation.

Quid des prix dans les Régions ?

Une grande partie des consommateurs s’attendaient à une baisse des prix des PPN suite à cette décision de l’Exécutif, au titre du MICC.

Aujourd’hui pourtant, beaucoup se disent déçus par le fait de constater que les prix sont restés inchangés voire ont augmenté.  « C’est du pareil au même, je ne comprends pas pourquoi le ministère a annoncé cette décision de plafonner les prix en grande pompe alors que cela n’a aucun impact sur notre quotidien », déplore un père de famille. La situation est pire dans les Régions où les prix sont quasiment incontrôlables pour diverses raisons liées notamment aux frais de transport, ou autres.

Pour bon nombre d’observateurs, c’est comme si le plafonnement – jusqu’ici appliqué dans la Capitale a priori – encourageait les commerçants à augmenter leurs tarifs. A titre de solution, certains citoyens roulent pour une libéralisation de l’importation des PPN. D’autres sont partants pour une promotion de la production de matière première au niveau local. Il en est de même pour une augmentation de la production agricole, notamment en termes de production rizicole, pour diminuer les exportations. Avis aux responsables !

S. R.

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Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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