Pourtant, en principe, les prix plafonds doivent à titre d’exemple, l’huile de soja cachetée qui s’achetait à 8 700 ariary, coûte aujourd’hui 9 500 ariary. Soit une hausse de près de 1 000 ariary en seulement 24 heures. Idem pour le prix du ciment qui, il y a deux ou trois jours, s’achetait encore à 35 000 ariary mais qui coûte aujourd’hui 39 000 ariary suivant le prix plafonné.
Pour rappel, ce plafonnement fait partie des mesures destinées à « maitriser les prix des produits de première nécessité » à l’issue d’une réunion d’urgence tenue au Palais d’Iavoloha, il y a une semaine et ce, dans le souci « d’alléger le quotidien de la population » face à l’inflation.
Quid des prix dans les Régions ?
Une grande partie des consommateurs s’attendaient à une baisse des prix des PPN suite à cette décision de l’Exécutif, au titre du MICC.
Aujourd’hui pourtant, beaucoup se disent déçus par le fait de constater que les prix sont restés inchangés voire ont augmenté. « C’est du pareil au même, je ne comprends pas pourquoi le ministère a annoncé cette décision de plafonner les prix en grande pompe alors que cela n’a aucun impact sur notre quotidien », déplore un père de famille. La situation est pire dans les Régions où les prix sont quasiment incontrôlables pour diverses raisons liées notamment aux frais de transport, ou autres.
Pour bon nombre d’observateurs, c’est comme si le plafonnement – jusqu’ici appliqué dans la Capitale a priori – encourageait les commerçants à augmenter leurs tarifs. A titre de solution, certains citoyens roulent pour une libéralisation de l’importation des PPN. D’autres sont partants pour une promotion de la production de matière première au niveau local. Il en est de même pour une augmentation de la production agricole, notamment en termes de production rizicole, pour diminuer les exportations. Avis aux responsables !
S. R.