Publié dans Politique

Trafic d'or et d'héroïne - Les commanditaires identifiés courent toujours…

Publié le mercredi, 20 avril 2022

Mi-janvier dernier, l'ancien ministre malgache de la Justice a fait des révélations surprenantes au sujet du trafic d'or. En conférence de presse à Antananarivo après son retour de Moroni, la capitale des Comores où 49 kilos d'or avaient été interceptés, le ministre Herilaza Imbiki a indiqué qu'il y avait un projet d'exporter illégalement deux tonnes d'or de Madagascar ; qu'il n'y avait pas que de l'or saisi aux Comores le 28 décembre dernier, mais aussi un kilo d'héroïne ; et surtout que les deux cerveaux du réseau sont connus de ses services mais il n'a pas révélé leur identité.

Il s'agit d'un Malgache et d'un « Arabe », faisant probablement référence à un ressortissant des pays du Golfe Persique où l'or devait être livré. En tout cas, ces deux personnages « ne résident ni aux Comores ni à Madagascar », a-t-il indiqué. L'opinion aurait aimé savoir où est la suite de cette affaire ? Trois mois jour pour jour après les révélations du ministre, les présumés cerveaux courent toujours. La presse jusqu'ici n'a eu aucun écho de la suite des enquêtes. Par exemple, des demandes de publication de notice rouge en vue de poursuites pénales, ont-elles été émises ? Parlant de trafic d'or, plus aucune information n'est communiquée par rapport à l'affaire du trafic de 73.5 kilos d'or en Afrique du Sud…

Dans le domaine du trafic de stupéfiants, les commanditaires sont aussi tranquilles. Il y a moins d'une dizaine de jours, la presse mauricienne, s'est fait écho de la saisie de 5 kilos d'héroïne qui « proviendrait d'Afghanistan et a atteint l'océan Indien » et qui « a pu être introduite à Maurice via Madagascar ». Une affaire qui conforterait encore un peu plus le statut de plaque tournante de la Grande île dans le circuit international du trafic de drogue. Cette affaire rappelle celle des 600 kilos de cocaïne, dissimulés dans des sacs de sucre, découverts par les gendarmes malgaches dans la ville de Toamasina au mois de novembre de l'année dernière. Selon des sources bien informées, cette drogue est en provenance d'Amérique latine et devait être expédiée vers l'île Maurice. Son introduction à Madagascar aurait donc été par erreur. Toutefois, malgré son caractère illicite, le produit a bel et bien pu sortir du port en ayant été placé avec des sacs de sucre. Les enquêtes menées par la Gendarmerie nationale, en étroite collaboration avec la brigade de stupéfiants, les militaires français et américains, ont conduit à l'arrestation d'une personne, présumée responsable de ce trafic, qui pourrait avoir été chargée de la réexpédition de la marchandise vers sa destination finale. Il a été dit que d'autres personnes étaient également recherchées. Il est impensable qu'à l'issue des enquêtes d'autres noms n'aient pas été sortis. L'on attend par exemple ceux du propriétaire de la marchandise ou de l'importateur. Depuis, l'opinion reste en tout cas dans l'expectative.

La Rédaction

 

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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