Publié dans Politique

Naufrage du bateau « MS Francia » - L’APMF tourne en rond !

Publié le mardi, 10 mai 2022



Près de 5 mois après le naufrage dramatique du bateau « MS Francia » au large de Soanierana-Ivongo, l’affaire est encore loin d’être close. En marge d’un atelier sur la sûreté maritime qui se tient depuis hier à Ankorondrano, les responsables de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) ont, de nouveau, abordé ce drame qui a ému la Nation entière. Dans un premier temps, l’APMF a expliqué que le naufrage du bateau a été dû à « la circulation de plusieurs personnes sorties prendre l’air sur les bords du bateau et qui a été à l’origine de l’instabilité de l’embarcation ». Par cette première explication plutôt technique, l’Agence semble vouloir écarter d’autres causes, avant d’évoquer également la surcharge du bateau. Une cause qui avait pourtant déjà été évoqué au lendemain de l’accident. En effet, il s’avère que le « MS Francia » n’est nullement destiné au transport de personnes mais uniquement au transport de marchandises. A la violation de l’interdiction de transports de personnes s’ajoute donc l’infraction liée à la surcharge qui a été fatale à la majorité des passagers.
Rappelons que ce drame a fait près de 85 morts et 51 rescapés, selon le dernier bilan officiel à l’issue des opérations de sauvetage de survivants et de repêchage de corps des naufragés dans la mer. Le navire, qui opérait de manière clandestine, transportait pas moins de 138 passagers à son bord. L’embarcation était partie de Mananara – Nord et se dirigeait vers Soanierana- Ivongo.
L’armateur toujours impuni
A l’allure avec laquelle avançait l’enquête, tout porte à croire que l’interpellation des coupables avait trainé des pieds. Il a fallu attendre jusqu’au mois de février dernier pour que des suspects liés à cette affaire soient appréhendés. 13 personnes ont déjà comparu devant la Justice et ont été jetées en prison à l’issue de leur déferrement. Parmi les suspects figurent des employés de la Commune d’Antanambe- Avaratra à Mananara – Nord (lieu de départ du bateau) ainsi que des agents de l’APMF et des cuisiniers. En dépit de cette série d’emprisonnements, le propriétaire du bateau reste introuvable et demeure donc impuni. L’armateur qui est pourtant le principal responsable dans l’affaire et qui a amassé tous les bénéfices obtenus à partir des frais de transport payés par tous les passagers de ce navire.
Comme tant d’autres dossiers de ce genre, les chances d’un nouveau rebondissement dans l’affaire « MS Francia » demeurent infimes. Jusqu’ici, l’APMF semble tourner en rond quant à l’annonce de mesures drastiques pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
La Rédaction
 

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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