Publié dans Politique

Travailleurs migrants - Régulation stricte des sorties du territoire

Publié le lundi, 23 mai 2022



Employé cadre, ouvrier, employé domestique, jeune fille au pair, etc. La sortie du territoire malagasy de ces travailleurs migrants nécessite désormais diverses procédures à suivre. Le ministère des Affaires étrangères (MAE) l’a communiqué hier. Des mesures prises afin de les protéger des traites de personnes transnationales. « Obtenir un visa au préalable du contrat de travail signé par les 2 parties à l’Ambassade de Madagascar dans le pays de destination fait partie des mesures. Passer au ministère de la Sécurité publique pour une enquête de moralité et examen de situation en constitue une autre. Il faudrait ensuite viser le contrat de travail auprès du ministère du Travail, de la Fonction publique et des Lois sociales, avant de passer auprès de la Direction de la Diaspora du MAE, avec le billet d’avion. La préinscription consulaire, à titre gracieux, auprès de la même Direction, portes 117 et 132 au MAE Anosy, constitue la dernière étape requise. Ces procédures doivent être faites 15 jours avant le départ, selon le communiqué.
Dès sa sortie sur les réseaux sociaux, dans la matinée d’hier, ce communiqué du MAE a entraîné de nombreuses réactions et critiques. « Ces longues étapes pourraient favoriser les cas de corruption », avancent les uns. « Avec la situation déjà chaotique à Madagascar, il ne reste plus que ces mesures restrictives pour dissuader les jeunes à travailler à l’étranger », se désolent les autres. Pourtant, cette régulation stricte des sorties à l’étranger vise à renforcer la protection des travailleurs migrants, dont certains sont victimes de maltraitance au point d’être rapatriés dans le pays avec des séquelles physiques ou psychologiques.
Les cas des « Au pair » remis en question
« Les jeunes filles Au pair ne doivent pas être considérées comme des travailleurs migrants. Elles sont accueillies dans des familles d’accueil qui prennent en charge leur hébergement, nourriture et autres besoins, ainsi que leurs études, en contrepartie de quelques tâches ménagères », informe un ancien bénéficiaire de ce programme d’échange culturel. Ce dernier existe actuellement en France et en Allemagne. « Au pair est certes un programme d'échange culturel, de "bain de langue", ce qui est assimilé par nos compatriotes comme une étude. Mais en réalité, un Au pair ou un Volontaire ne pourra pas s'inscrire dans une institution universitaire allemande tout le long de son contrat d'une durée de 1 an. L'intéressé ne pourra s'inscrire que dans une institution populaire appelée Volkshochschule où il perfectionnera uniquement sa maîtrise de la langue allemande et rien d'autre et cela dans les conditions horaires fixées dans chaque contrat », nous confie une source du MAE. « Le visa d'un Au pair ou d'un Volontaire ne sera pas accordé sans l'approbation formelle de l'Agence allemande Fédérale pour l'Emploi (Bundesagendtur/Arbeitagentur). Qui dit Bundesagentur/Arbeitagentur dit "travail" au regard de la loi allemande. Selon les lois sociales allemandes, un Au pair/Volontaire bénéficie de jours de congé comme un travailleur légal en Allemagne et non pas de vacances scolaires comme un normal étudiant », a-t-elle ajouté.
Etre un Au pair ou Volontaire en Allemagne nécessite un contrat de travail avec l’institution ou la famille d’accueil. Le service fourni par l'intéressé est rémunéré bien que qualifié pour argent de poche pour le cas d'un Au pair. La rémunération d'un volontaire n'est pas également qualifiée de salaire au sens propre mais l'intéressé est soumis aux lois sociales allemandes. Le volontariat est en Allemagne un travail rémunéré au sens des lois sociales allemandes. Pour les deux typ d'activité, le type de visa demandé auprès de l'Ambassade allemande est spécifique "Au pair/Freiweiling" et non pas "visa étudiant" ou "visa de langue". Il en est de même pour la formation professionnelle "Ausbildung"…
La Rédaction





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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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