Plus de 550 cas dans 30 pays - où la maladie n'est pas endémique et n'apparaît que très rarement - ont été signalés à l'OMS depuis le début de l'éruption actuelle de cas il y a près d'un mois, a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d'une conférence de presse mercredi 1er juin. L'arrivée en Europe, mais aussi en Amérique du nord et au Moyen-Orient notamment, d'une maladie habituellement présente en Afrique a suscité une vague d'inquiétude ces dernières semaines, avec la crainte d'une nouvelle pandémie.
« L'OMS exhorte les pays touchés à élargir leur surveillance, et à dépister les cas dans leurs communautés au sens large », a averti le Dr Tedros, rappelant que n'importe qui pouvait être infecté par le virus en cas de contact rapproché avec un malade. Si l'agence onusienne de la santé s'attend à une augmentation du nombre de cas, il n'est pour le moment pas question de parler d'une nouvelle pandémie. La diffusion actuelle de la maladie était cependant « une source d'inquiétude ».
Alors que le port obligatoire du masque pour lutter contre la Covid-19 vient d’être levé, Madagascar doit commencer à s’armer contre le Monkeypox et mettre ainsi toutes les chances de son côté pour éviter que le virus n’atteigne son territoire. A l’instar des pays voisins, la Grande-île doit surveiller de près l’évolution de la situation. Le renforcement du protocole de surveillance, au niveau du port et de l’aéroport par les autorités sanitaires, a été une décision prise par Maurice par exemple. Les services de santé doivent avoir toutes les informations concernant la maladie et les tests pour la détecter.
L’évènement n’en est qu’à ses tout débuts. Les jours à venir fourniront de plus amples informations sur la diffusion du virus. Mais ce n'est pas une maladie dont le grand public devrait s'inquiéter. Elle n'est pas comme la Covid-19 ou d'autres maladies qui se répandent rapidement. La variole du singe appartient à la même famille que la variole, qui tuait chaque année des millions de personnes dans le monde jusqu'à son éradication en 1980. Les spécialistes rassurent en affirmant que la variole du singe est beaucoup moins grave, avec un taux de mortalité de 3 à 6 %. La plupart des malades sont rétablis après trois à quatre semaines.
Les symptômes initiaux sont une forte fièvre, un gonflement des ganglions et des éruptions cutanées. Nombre de cas concernent des homosexuels, mais les experts soulignent qu'il n'existe aucune preuve que la maladie a été transmise par voie sexuelle, qui aurait plutôt été transmise par un contact rapproché avec une personne infectée ayant des lésions sur la peau. Il n'existe pas vraiment de traitement, mais des antiviraux ont été développés contre la variole. Les vaccins contre la variole s'avèrent efficaces à 85 % contre la variole du singe. Mais la plupart des moins de 45 ans dans le pays occidentaux n'ont pas été vaccinés contre la variole, et les stocks de vaccins sont aujourd'hui très réduits.
La rédaction