Publié dans Politique

Vague de disparition de jeunes - Mobilisation massive de la Police

Publié le jeudi, 02 juin 2022

La Police nationale sort finalement de son silence suite à la vague de disparition de jeunes, notamment de filles, dans la Capitale. Une série de mesures de sécurisation récemment prises a été communiquée hier face à la situation alarmant plus d’un. Tous les services de Police seront désormais mobilisés et monteront sur le front.

Une réaction tant attendue. La Police nationale annonce différentes mesures de sécurité dans la Capitale suite aux informations traumatisantes véhiculées notamment sur les réseaux sociaux concernant une vague de disparition de jeunes à Antananarivo. « Les services spécialisés ont démarré des enquêtes sur cette affaire », a avancé hier le porte-parole de cette entité. Ces enquêtes seront menées par les hommes de la Brigade criminelle, ceux de la Police des mœurs et des mineurs, la cybercriminalité, la brigade des stupéfiants, enfin tous les commissariats d’Antananarivo. D’un autre côté, la Police annonce le renforcement des mesures déjà en vigueur et prises en commun avec les établissements et la Circonscription scolaire de Tanà ville. Même volonté afin de renforcer les patrouilles dans les endroits très fréquentés ainsi que les artères situées aux entrées et aux sorties de la Capitale. Les fouilles et autres contrôles sur les individus, les motos et les voitures circulant, de jour comme de nuit, seront également renforcés. Aussi, la population mais aussi les parents d’élèves sont appelés à rester calmes. Mais la Police leur demande de lui donner davantage la main en matière de renseignements et autres informations afin de confirmer et connaître la vérité derrière ces mystérieux enlèvements, qui défraient actuellement la chronique. Pour sa part, le ministre de la Sécurité publique s’était personnellement déplacé au chevet d’une des filles victimes de ces récents enlèvements, la prénommée G., actuellement sous soins à l’HOMI Soavinandriana, hier. C’était une occasion pour le ministre d’appeler la population au calme, en attendant que les auteurs de ces kidnappings ne soient finalement arrêtés. Il a interpellé les habitants à ne pas hésiter à informer rapidement la Police en cas de situation suspecte.

Les cas se multiplient

Au moins quatre cas d’enlèvements enregistrés. L’on n’est encore prêt d’oublier ce qui était arrivé à la jeune Sarah Ony, qui était retrouvée près de l’hôpital d’Ambohimiandra, dans un état d’épuisement physique. Trois jours avant cela, des inconnus circulant en 4x4 l’auraient enlevée près d’Ankadifotsy. Mais pas plus tard qu’hier, une autre jeune fille d’Ampefiloha prénommée G. a subitement disparu du circuit alors qu’elle a envisagé de se faire inscrire dans un institut privé du coin, pour ses études. Deux heures plus tard, et contre toute attente, la victime était retrouvée près du Vatobe aux 67ha. Sa sœur a toutefois publié sur Facebook une vidéo dans laquelle G. était encore traumatisée, pleurant en chaudes larmes dans les bras de sa mère dans la voiture qui les a transportées. Sa mère explique que sa fille ne reconnaît plus les siens et on lui a trouvé des traces de piqure à l’avant-bras de la victime.

Les hommes, surtout les jeunes, semblent aussi être les cibles des bandits. Dans son récent témoignage, un jeune homme relate les tentatives d’inconnus roulant sur un 4x4 Toyota Fortuner noir immatriculé 35…WWT pour l’enlever, mercredi soir dernier à Antanimena. Il affirme avoir repoussé, grâce à ses coups de poing, les deux assaillants qui ont voulu l’empoigner et le forcer à monter dans ce 4x4.

La plupart des témoignages de victimes convergent sur les mêmes points : un inconnu portant une casquette qui aborde les filles et feint de chercher à engager la conversation. Comme la victime veut l’ignorer, c’est là que le suspect applique la deuxième phase de son funeste plan : il lui suffit de toucher, sinon effleurer simplement le bras de la fille pour que cette dernière perde momentanément connaissance. C’est ce qui était exactement arrivé à une jeune femme d’Ankadifotsy, mercredi soir dernier. Elle n’a été retrouvée qu’hier matin à Itaosy, près de l’hôpital, comme droguée.

De leur côté, les parents n’entendent pas croiser les bras malgré les mesures annoncées par la Police.

“Désormais, nous allons raccompagner notre fille jusqu’à l’école et ensuite la chercher en voiture à l’heure de sortie. Plus question de la laisser marcher seule dans les rues d’Antananarivo ”, déclare sans ambages une mère de trois enfants habitant la banlieue Sud de la ville. En cause, les parents ont pris très au sérieux le danger qui guette donc ces jeunes, notamment après ces longues séries de témoignage des proches des victimes de ces enlèvements au cours de ces 72 dernières heures. Car, depuis le début de cette semaine, on en a recensé au moins une dizaine de témoignages alarmants sur les réseaux sociaux.

Franck R.

 

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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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