Publié dans Politique

Convocation au Bianco - Rivo Rakotovao tire l’affaire sur le terrain politique

Publié le lundi, 13 juin 2022


Ce fut avec un sourire un peu forcé et les traits tirés que l’ancien président du Sénat, Rivo Rakotovao est sorti de la salle où il a été entendu par les enquêteurs du Bianco. Son audition a duré plus de trois heures, depuis la matinée jusqu’en début d’après – midi. Avec un air imperturbable, il a accepté de répondre aux questions des journalistes aux côtés de son épouse et entouré de quelques compagnons de lutte issus du parti « Tiako i Madagasikara », du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » et du RMDM.  D’emblée, le leader du parti HVM déclare avec ironie que « ce n’était ni pour une affaires de détournement à la CNAPS ni pour une question d’exportation illicite d’or ni pour une exportation de bois de rose ni pour marchés fictifs et encore moins des paniers garnis que j’ai été convoqué ! »
D’après ses explications, il aurait été enquêté concernant la distribution de reliquats à titre de primes pour tous les employés du Sénat en 2019. « J’ai expliqué aux enquêteurs qu’il s’agit d’une pratique qui se fait dans les institutions et les ministères en conformité avec la loi. D’ailleurs, cela est inscrit dans le règlement intérieur du Sénat et a passé toutes les étapes de contrôle de légalité », argumente – t – il.
Sous-entendus
Voulant ramener l’affaire sur le terrain politique, l’ex – président du perchoir d’Anosikely s’est interrogé sur ce qu’il en est des scandales de corruption et détournement qui auraient mis en cause des anciens hauts responsables du régime actuel. Selon lui, certains de ses détracteurs se réjouissent que « finalement Rakotovao a été épinglé ». Avec de nombreux sous – entendus, l’ancien numéro un du Sénat pointe du doigt ce qu’il qualifie d’ingérence de l’Exécutif dans les décisions de justice, ainsi qu’une instrumentalisation de la Justice pour nuire aux adversaires politiques. Malgré tout, il affirme donc attendre avec calme la suite de l’affaire qui devrait, en principe, passer par la Haute Cour de justice. Pour sa part, Rakotonirina Jean Claude Roger, coordonnateur national TIM, affirme que leur présence fait office de « solidarité politique » vis – à – vis de ce ténor du HVM.
Faut – il rappeler pourtant que le régime HVM a été, en son temps, sujet à de multiples interpellations de la part d’organismes comme Amnesty International pour non – respect des droits humains. Il va sans dire des arrestations arbitraires et autres dérives contre les adversaires politiques du régime, dont le TIM de Marc Ravalomanana à l’époque.
S.R.

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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