Publié dans Politique

Kidnapping d’un petit albinos - Un enseignant parmi ses ravisseurs

Publié le jeudi, 14 juillet 2022

Il s’appelle Mara Tsitohe. Il s’agit de ce petit enfant albinos âgé seulement d’un an et demi, et que des bandits ont enlevé de force le 7 juillet dernier à Sahampona, dans le District d’Amboasary-Atsimo. Ses ravisseurs n’ont pas hésité à le kidnapper alors que le petit dormait tranquillement sur son lit. 

Mais sitôt alertée, c’est-à-dire la même nuit, la Gendarmerie a mobilisé ses éléments en vue de traquer les kidnappeurs. Vers 2h du matin le 8 juillet dernier, une certaine Djenny, membre présumée du gang ayant enlevé le petit Mara, était tombée dans le filet de la Gendarmerie et juste à un moment où la concernée l’attendait le moins. D’après une information, elle allait rentrer chez elle à Morafeno après sa sale besogne.

La réquisition des appels téléphoniques de la suspecte a autorisé aux enquêteurs de remonter progressivement la filière. Effectivement, ses complices ont pu être identifiés grâce à ces appels. Le 13 juillet dernier donc, un deuxième suspect fut arrêté à son tour à Morafeno. Et pas n’importe lequel : c’est un enseignant d’une école privée d’Ifotaka. Après quoi, les enquêteurs ont été informés à propos de l’endroit où la bande a séquestré le petit albinos. Ce dernier l’était dans la forêt de Beanantara, qui est à cheval entre Amboasary- Atsimo et Ambovombe- Androy. 

Par la suite, un ratissage du secteur par l’équipe de gendarmes dépêchés sur place, a de nouveau permis de coincer deux autres ravisseurs tandis deux autres dont une femme ont réussi à s’évader. Il s’en était suivi une course- poursuite au cours de laquelle ceux qui tenaient la victime ont dû, pour pouvoir mieux courir pendant leur fuite, jeter l’enfant, sain et sauf, sur le bord de la route.

Aussitôt après, la victime a été examinée par le médecin au centre hospitalier d’Amboasary-Atsimo, avant que les autorités ne le remettent finalement entre les mains de ses parents. Par ailleurs, les enquêteurs qui poursuivent encore les recherches, sont sûrs de retrouver le reste de la bande ainsi que d’autres complices. Ceux qui pratiquent le kidnapping, entre autres celui des albinos, encourent une peine à perpétuité tandis que la Gendarmerie sensibilise le public pour qu’il ne soit trompé par les devins ou « Mpimasy », qui cherchent à le convaincre sur un soi-disant pouvoir surnaturel des organes des albinos. Effectivement, l’hypothèse est totalement fausse car l’histoire est là pour témoigner que de ces pouvoirs surnaturels supposés, il n’en était jamais question !

F. Roland

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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