Publié dans Politique

Maroc - La réorganisation de la communauté juive entérinée

Publié le vendredi, 15 juillet 2022


Le roi Mohammed VI a entériné mercredi une réorganisation de la communauté juive au Maroc, « composante » de la culture nationale, lors d’un conseil des ministres qu’il a exceptionnellement présidé au Palais royal de Rabat. A la fin de ce conseil, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a présenté devant le monarque de nouvelles mesures concernant l’organisation de la communauté juive marocaine, selon un communiqué du porte-parole du Palais royal, Abdelhak Lamrini. Ces mesures – « élaborées, en application des hautes instructions royales » – « viennent consacrer l’affluent hébraïque en tant que composante de la culture marocaine riche de ses multiples affluents », souligne le communiqué publié par l’agence officielle MAP. La communauté juive marocaine, estimée aujourd’hui à 3 000 personnes, reste la plus importante d’Afrique du Nord, malgré un départ massif vers Israël après la création de l’Etat hébreu en 1948. Présente depuis l’Antiquité, renforcée au 15e siècle par l’expulsion des juifs d’Espagne, cette communauté a atteint 250 000 âmes à la fin des années 1940. Les nouvelles dispositions ont été élaborées à l’issue de consultations avec les représentants et des personnalités de la communauté juive, selon le communiqué royal. Elles instaurent un Conseil national de la communauté juive marocaine, chargé de « la gestion des affaires de la communauté et la sauvegarde du patrimoine et du rayonnement culturel et cultuel du judaïsme et de ses valeurs marocaines authentiques ». Elles prévoient aussi la création d’une Commission des Juifs marocains de l’étranger qui « œuvre à consolider les liens des juifs marocains établis à l’étranger avec leur pays d’origine, à renforcer leur rayonnement cultuel et culturel et à défendre les intérêts suprêmes du Royaume ». Les quelque 700 000 Israéliens d’ascendance marocaine ont souvent gardé des liens très forts avec leur pays d’origine. Enfin est créée une Fondation du judaïsme marocain qui « a pour missions de promouvoir et veiller au patrimoine immatériel judéo-marocain, de sauvegarder ses traditions et de préserver ses spécificités ». Cette nouvelle organisation du judaïsme marocain survient au moment où le rapprochement entre le royaume chérifien et l’Etat hébreu se poursuit à un rythme accéléré. Israël et le Maroc ont en effet rétabli leurs relations diplomatiques en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, un processus de normalisation entre l’Etat hébreu et plusieurs pays arabes, soutenu par l’ex-administration américaine de Donald Trump. Au cours du même conseil des ministres présidé par le souverain – une occasion rare -, ont été adoptés un projet de réforme du système de santé, qui doit répondre à la « généralisation de la protection sociale », ainsi qu’une charte de l’investissement. C’est la deuxième fois en trois jours que Mohammed VI apparaît en public, accompagné du prince héritier Moulay El Hassan, depuis sa guérison du Covid-19. Il avait conduit dimanche la prière de l’Aïd Al-Adha – la fête dite du sacrifice -, au palais royal de Salé, près de Rabat. Le 16 juin, le nouveau médecin personnel du souverain, Lahcen Belyamani, avait annoncé que le roi avait été testé positif au Covid-19, sous une forme asymptomatique.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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