Publié dans Politique

Trafic de drogue - Un dealer cache ses héroïnes sur son bébé

Publié le vendredi, 05 août 2022

Deux hommes de 34 et de 35 ans furent arrêtés vers les premières heures de la matinée, jeudi dernier, à Ankorondrano Ouest par les limiers de la brigade des stupéfiants d'Anosy. Les suspects sont trempés dans une affaire de transaction illégale d'héroïne. Car, les Forces savaient déjà, sur la base d'un renseignement, que des trafiquants fournissent de l'héroïne, appelée familièrement « rôrô », d'après le jargon des trafiquants, dans un secteur de ce quartier de la Capitale.

Les enquêteurs s'étaient déplacés sur les lieux, à la fois pour vérifier et tendre un piège aux deux personnes principalement impliquées dans l'affaire. A commencer par l'arrestation assez singulière de l'une d'elles, c'est-à-dire celui désigné comme étant le “dealer”, dans son domicile même à Ankorondrano Ouest.  

Car l'instant d'après que l'acheteur était déjà en état d'arrestation, et juste après son départ des lieux, la Police a pénétré dans la maison suspecte, laquelle fut immédiatement perquisitionnée. Au bout de quelques moments passés à fouiller de fond en comble l'appartement, elle n'a trouvé rien de suspect. L'équipe de la Police s'apprêtait à quitter finalement l'endroit lorsque le comportement du locataire, qui tenait un nourrisson dans ses bras, leur parait bizarre. Non seulement, l'homme semblait être inquiet, mais il tenait de plus en plus fermement le bébé d'à peine une semaine, qu'il avait entre ses bras. Du coup, les agents de police ont finalement réalisé le manège et ils ont fouillé le bébé. Et là, coup de poker : au moins 30 cocottes furent dissimulées dans la couverture qui enveloppait le petit innocent. Son père n'a plus trouvé quoi dire et la Police l'a cueilli sur place. D'ailleurs, il a fait l'aveu, arguant qu'il revend de l'héroïne uniquement à des clients auxquels il a confiance. La Police l'a embarqué sur-le- champ pour l'interroger. Au cours de son audition, le chef de famille explique qu'il trafiquait de l'héroïne depuis deux mois, laquelle il prend systématiquement livraison à Antohomadinika IVO. 

Revenons maintenant aux circonstances de l'arrestation de l'acheteur. Effectivement, ce dernier s'amenait à l'endroit comme la Police l'avait prévu. Après que l'affaire fut conclue, il était sorti de la maison où habite le dealer. Son comportement a immédiatement éveillé le soupçon. De plus, il avait manipulé un objet suspect qu'il a essayé d'introduire dans sa poche. De leur côté, les policiers se sont approchés de lui. Du coup, l'homme était plus que jamais rendu méfiant. Pire, il aurait même essayé de prendre la fuite. Ne lui laissant pas cette chance, la Police l'a arrêté et l'a soumis immédiatement à une fouille corporelle, notamment pour vérifier ce que l'homme avait dans sa poche. C'était dans ces circonstances que les policiers y découvrent sans mal trois cocottes bourrées d'héroïne. Sur le coup, ils ont embarqué l'homme au poste pour une enquête. Les Forces de l'ordre concluaient qu'il serait un acheteur et qu'il venait de prendre livraison de cette drogue à l'endroit, quelques moments auparavant. Sauf imprévu, l'affaire sera bientôt déférée au Parquet d'Anosy.

Franck R.

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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