Publié dans Politique

Tarif optima business - Les grands consommateurs grincent les dents

Publié le vendredi, 05 août 2022

141 ariary. C’est le prix d’achat actuel du kilowattheure appliqué pour les grands consommateurs. Pourtant, le coût de production de ce même kilowattheure est présentement estimé à 1 300 ariary selon les dirigeants de la JIRAMA. Un constat exposé hier lors d’un point de presse effectué par les premiers responsables de la compagnie à Ambohijatovo. Ainsi, c’est à partir de cet argument que Rivo Radanielina, CEO par intérim de la compagnie a avancé l’importance de l’application de la révision des tarifs pour les industriels à travers l’optima business.

Comme son nom l’indique, le tarif business s’adresse aux usagers qui utilisent l’électricité à des fins lucratifs et donc, non résidentielle.  Soit, les entreprises et industries clients « moyenne tension » (MT) et « haute tension » (HT). De ce fait, les usagers utilisant du courant domestique ne sont donc pas inclus dans cette réforme des tarifs. D’ailleurs, l’application de l’optima résidentiel est effective depuis près d’un an déjà. Cependant, la JIRAMA, consciente des difficultés contextuelles dans lesquelles les usagers sont empêtrés, annonce que la pilule sera administrée progressivement. « Nous n’appliquerons pas la vérité des prix dans l’immédiat. Certes, la hausse se fera dès la facture de ce mois d’août comme annoncé en Conseil des ministres, mais elle sera appliquée progressivement chaque mois jusqu’à ce que le prix d’achat et les coûts de production concordent vers le début de l’année prochaine », explique Rivo Radanielina. Ainsi, un taux progressif de la hausse a été appliqué au mois de juillet passé ainsi que ce mois en cours à hauteur de 40%.

Préjudiciable

Ce taux sera révisé à 20 % pour le mois de septembre et le mois d’octobre et enfin 10% pour les mois de novembre et décembre pour enfin s’aligner à la vérité des prix dès le début de l’année prochaine. Cependant, certains clients grands comptes de la JIRAMA restent réticents par rapport à cette réforme. « Certes, l’application de l’optima business a été appliquée après plusieurs réunions avec les groupements de sociétés entreprises à l’image du GEM, SIM, Fivmpama, Fhorm, SEBTP ainsi que les clients grands comptes de la JIRAMA. Mais les représentants des groupements ne peuvent pas forcément porter la voix de tous les concernés qui se sentent lésés malgré tous les efforts entrepris pour préserver la faible capacité de concurrence des industriels locaux face aux produits d’importation. D’ailleurs, on parlait d’une hausse entre 80 et 100% du tarif de la JIRAMA. Ce qui est préjudiciable pour la majorité des sociétés et entreprises dont la plupart se trouveraient obligées soit de mettre la clé sous le paillasson, du moins de faire une importante compression du personnel pour réduire les charges. Une hausse qui vient donc en plein délestage qui handicape sérieusement la production des entreprises », déplore un industriel de la Capitale. Malgré tout, l’application de cette nouvelle tarification devrait permettre de redresser la société d’Etat productrice d’électricité et de préserver par la même occasion les activités des entreprises. 

La rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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