Publié dans Politique

Massacre à Farafangana  - 7 enfants tués à coups de couteau

Publié le vendredi, 12 août 2022

Alors que les plaies laissées par les massacres survenus à Ambolotarakely Ankazobe et à Kelilalina Ifanadiana sont encore loin de se cicatriser, voilà que Tsapoka à Iabohazo, dans le District de Farafangan, a fait aussi parler de lui. Là, c’était une effroyable effusion de sang : 10 personnes ont été massacrées sauvagement aussi, vers 21h jeudi dernier. Le plus horrible mais aussi le plus cruel dans cette affaire, c’est que sept victimes sont toutes des enfants. Enfin, et pour le comble des atrocités, les assassins ont mis le feu sur les cinq cases d’habitation où furent domiciliées lesdites victimes.

 

Cette barbarie sans nom serait le fait d’une bande d’individus armés, selon la Gendarmerie. Car en faisant incursion dans le secteur, les criminels ont d’abord fait tonner leurs armes, histoire d’intimider les riverains.

Puis, sans autre forme de procès, les agresseurs ont fait irruption, un véritable forcing, dans les maisonnettes pour tuer impitoyablement les occupants avec leurs couteaux. « Les victimes avaient été lardées sinon démembrées », confie un témoin, la voix altérée sous le coup de l’émotion. Enfin, les assaillants ont incendié les cases avant de prendre la fuite.

Ce qui intrigue le plus, c’est que ces derniers appartiennent à la même ethnie que leurs victimes. Ils sont tous issus de la tribu des Zaramanampy Antefasy. « Ces gens n’étaient pas ennemis », précise la Gendarmerie. Avant de connaître l’issue de l’enquête plus poussée afin d’apporter la lumière sur ces tristes faits, une tension liée à un problème de voisinage se transformant progressivement en une vengeance serait à l’origine de cette bestialité.

De toute façon, l’enquête menée actuellement par la Gendarmerie tente de vérifier et confirmer. C’est le mobile du déplacement sur les lieux, et ce, depuis maintenant quatre jours, du commandant de la circonscription régionale de gendarmerie de Fianarantsoa, mais également de son homologue du groupement de gendarmerie Sud-Est, enfin celui de la brigade de Farafangana.

De son côté, le Général Reribake Jeannot, 1er adjoint du commandant de la gendarmerie, s’est exprimé sur ce drame : « Cette barbarie a montré plus d’une fois qu’un certain relâchement est toujours lourd de conséquence. C’est pour cela que je conseille toujours qu’il faut un maximum de vigilance au niveau des Forces de sécurité et de défense mais aussi du Fokonolona. Et qu’il faut constituer le “Dina” et les ‘‘kalony’’ afin que ce genre de barbarie ne se reproduise plus », déclare le Général.

En attendant, les tueurs seraient déjà identifiés. Le hameau vers lequel ils s’étaient enfuis après leur sale coup serait également connu. Aux dernières nouvelles, les premières arrestations auraient été annoncées, du moins en début de soirée, vendredi dernier. Cependant, ni le nombre ni l’identité des suspects n’ont pas été encore connus. Enfin, le haut commandement de la Gendarmerie, par le truchement du secrétaire d’Etat à cette Force, a déclaré qu’une médiation afin de réconcilier les protagonistes est plutôt urgente, et qu’il faut appliquer la loi en vigueur à l’encontre des coupables dans l’affaire.

Franck R.

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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