Publié dans Politique

Affaire Ikongo - Une opposition amnésique

Publié le mercredi, 31 août 2022

La vie humaine est sacrée. Tout le monde admet qu'une tuerie quelle que soit la circonstance est regrettable et toujours condamnable. D'un simple citoyen à la plus haute sphère de l'Etat reconnait que le fait d'enlever la vie d'un être humain ne doit pas être acceptable, une raison pour laquelle la peine de mort n'est plus appliquée à Madagascar.

L'affaire Ikongo qui a causé la mort d'une vingtaine de personnes domine les discussions dans les foyers et dans les salons politiques. L'Opposition au régime actuel profite de l'occasion pour sortir son artillerie. Elle se dresse aujourd'hui en donneur de leçons si on se réfère aux propos de Ravalomanana Marc et Rakotovao Rivo, respectivement leader du TIM et du HVM. Deux personnalités qui, durant leur règne, ont vécu la même situation et l'ont géré bizarrement. « L'Etat doit protéger la population et ses biens », clame Ravalomanana Marc pour justifier sa condamnation. Amnésique, le leader du TIM l'est certainement, sinon il aurait émis un autre avis plus crédible. En effet, au lendemain du lundi noir en 2009, c'est lui en personne qui, devant la ruine de la Radio Nationale malagasy à Anosy, a déclaré que si les Forces de l'ordre n'ont pas levé le petit doigt c'est à cause de ses directives. Président de la République à l'époque, il reconnait ainsi de facto sa défaillance en décidant de ne pas «  protéger la population et ses biens ». Donc, celui qui n'a rien fait, avec tout le pouvoir entre ses mains, pour éviter l'incendie des centres commerciaux, des boutiques, des magasins à des particuliers, se permet aujourd'hui de citer cette phrase sacrée inscrite noir sur blanc dans la Constitution sur laquelle il a jurée de respecter. Le pire, avant d'accéder au pouvoir, après la première prestation bidon, Ravalomanana Marc a donné sa bénédiction à la création des « zanadambo » pour combattre l'armée régulière causant la mort  de plusieurs personnes d'un camp comme de l'autre. Une guerre ouverte entre frères d'armes que l'Armée malagasy n'a jamais connu auparavant. Le leader du TIM se trouve dans l'obligation la prochaine fois de bien réfléchir avant de sortir des conneries pareilles. 

Pareillement pour Rivo Rakotovao, ministre et président d'institution au temps de  Rajaonarimampianina. Le « Monsieur » condamne les « actes brutaux » si on se réfère à ses propos relayés par un quotidien de la place. Et dire qu'à son époque, l'affaire d'Antsakabary faisait la Une des journaux suite à une expédition punitive perpétrée par des policiers contre des villageois, accusés d'avoir tué deux policiers. Des actes de vengeance jamais sanctionnés faute de volonté des autorités de l'époque de désigner les coupables. 

Dans le camp de l'Opposition maintenant, ces deux hommes politiques semblent avoir perdu la mémoire en oubliant leurs bévues d'antan.

La Rédaction

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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