Publié dans Politique

Réponse du berger à la bergère - Le sénateur Kaleta répond à Cristian Preda

Publié le jeudi, 01 septembre 2022


Le conseiller spécial du Président de la République en charge des  affaires politiques, Soja Jean André répond au chef de mission de suivi électoral de l’Union européenne, Cristian Preda.
Une ingérence. L’ancien sénateur Soja Jean André, dit Kaleta, dans un entretien hier, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer les tenants et aboutissants du rapport final de ladite mission de suivi électoral de l’Union européenne, publié en milieu de semaine. « Le pays est souverain », rétorque le conseiller spécial du Président Andry Rajoelina, s’adressant au chef de la mission Cristian Preda. « Nous sommes majeurs. Nous savons mieux que quiconque ce qui est le mieux pour notre pays », rajoute-t-il. Notre interlocuteur pointe du doigt notamment la remise en cause, faite dans le rapport, de la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et celle de la Haute Cour constitutionnelle (HCC).  Le rapport indexe par exemple la présence de personnes réputées proches du pouvoir à des postes pouvant influer sur le résultat des élections. Un jugement que l’ancien sénateur affirme être prématuré étant donné que, « les deux institutions n’ont pas encore commencé à travailler » et injuste eu égard aux CV des personnes en question. Et l’ex-parlementaire de répondre à la mission de suivi en soulignant que les deux présidents de ces institutions sont des magistrats « qualifiés », « chevronnés » et « compétents ». L’actuel président de la HCC, Florent Rakotoarisoa a été nommé membre de la HCC par le Président Zafy Albert en 1991, rappelle Kaleta. Dama Andrianarisedo Retaf Arsène, à la tête de la CENI, est lui ancien membre de la HCC sous le régime du Président Rajaonarimampianina, rappelle le fondateur du parti Liaraike.
Injonction
Kaleta dénonce un comble lorsque le rapport adresse ce qui ressemble à une injonction, au Parlement et au Gouvernement malagasy. Ce rapport soutient en effet que les sessions parlementaires de cette année offrent une bonne opportunité pour déclencher des concertations inclusives et apaisées. L’option d’une concertation nationale ne figure par ailleurs pas dans la Constitution malagasy, rappelle le conseiller présidentiel. « A Madagascar, il n’y a pas de crise politique», pouvant expliquer la tenue d’une concertation nationale, rajoute le fondateur du parti Liaraike. « Par contre, la refonte totale de la liste électorale, oui, cela est prévue dans la loi fondamentale. C’est pour cela que la CENI lancera les opérations dans ce cadre au mois d’octobre », précise-t-il. Aux remarques sur le fait d’avoir des élections apaisées, inclusives et acceptées de tous, Kaleta rappelle que les contestations électorales existent dans tous les pays démocrates, citant à titre d’exemple le cas des Etats-Unis, première puissance dans le monde où le Président sortant conteste violemment le résultat des élections sous prétexte de fraudes du Président rentrant et n’a pas assisté à l’investiture de ce dernier. Cependant, notre interlocuteur rappelle que, en 2019, le Président Rajoelina a été élu démocratiquement et que ses adversaires à l’élection, dont ses prédécesseurs à la tête du pays, tout comme les représentants diplomatiques de la France et de la Communauté internationale résident à Madagascar, ainsi que les observateurs, ont été présents à l’investiture.
La rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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