Il y a plus d’une semaine, le talon de bagages du Président de la République, Andry Rajoelina, en déplacement en Autriche, a été pris en photo et partagé sur les réseaux sociaux. L’enquête menée par les autorités a permis d’identifier le photographe indélicat. Celui-ci n’est autre qu’un chauffeur au sein d’une des représentations de Madagascar en France et était parmi les personnes ayant accueilli la délégation présidentielle durant le transit à Paris. Mercredi dernier, tard dans la soirée, le déferrement du concerné, mais aussi de ses 19 co-accusés, a pris finalement fin. Le Parquet a décidé de placer le chauffeur en cause sous mandat de dépôt à la maison de force située à Tsiafahy. Quant aux 19 autres suspects dans l’affaire, ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
Lors de son enquête, la question du talon de bagages n’est qu’une infime des informations que le chauffeur en cause a partagée avec son entourage. En effet, il a également dévoilé des renseignements sensibles qui pourraient nuire à la sécurité du Président de la République et de sa famille, entre autres, le déplacement de ce dernier et ses proches et son lieu d’hébergement. Depuis, le chauffeur incriminé a été rapatrié au pays. Gardé à vue dans un bureau de la Gendarmerie nationale à qui est confiée l’enquête, il a donné les noms des individus bénéficiaires de ces informations sensibles. Il s’agit d’un groupe composé par des proches et d’autres individus en contact permanent avec lui.
F.R.