Publié dans Politique

Energie fossile - Les ressources locales remises en question

Publié le lundi, 03 octobre 2022


Alternative. Les ressources pétrolières de Madagascar font-elles partie de la solution face à la crise énergétique et climatique qui prévaut actuellement. C’est en tentant de répondre à cette problématique qu’une série de diagnostics énergétiques ont été établis par le cabinet Rystad Energy, mandaté par le WWF Madagascar. En tant qu’organisme œuvrant pour la préservation de la nature, le WWF est de plus en plus confronté aux nombreux dilemmes que posent les crises de la nature, de la pauvreté, du climat, et plus récemment de la crise énergétique. De plus, comme le secteur pétrolier est lui-même impacté par le changement climatique. Outre les risques physiques associés au changement climatique sur le fonctionnement d’une industrie pétrolière, il y a ceux liés à la responsabilité des compagnies ou des pays qui contribuent sciemment au changement climatique, du fait des procès climatiques qui se sont multipliés ces dernières années. Par ailleurs, et c’est très important, il y a les risques liés à la transition globale vers une économie à faible émission de carbone. Cette transition globale en cours risque d’entrainer la chute du prix du pétrole. Et qui se révèle une réalité ces derniers temps avec une chute du prix du baril de près de 34% en l’espace de six mois. Ainsi, dans ce contexte, l’étude du cabinet Rystad Energy avance que Madagascar fait partie des 5 pays les plus exposés aux phénomènes climatiques extrêmes, et les dommages climatiques étaient évalués à 568 millions de dollars.
Tsimiroro ?
D’un autre côté, mis à part Tsimororo qui est toujours en phase pilote, les investissements dans ce secteur se révèlent être à perte. En effet, d’un point de vue économique et en considérant le scénario de prix, l’investissement pétrolier serait à perte. Soit plus de dépenses que de recettes engendrées pour les différents gisements de Madagascar, excepté pour le cas de Tsimiroro. De plus, il y a peu de chances que les besoins en produits pétroliers de Madagascar soient satisfaits par l’exploitation des ressources pétrolières et gazières locales. La raison étant que l’exploitation de ces ressources présente un risque économique important, un risque d’investissements à perte non attractif pour les compagnies et les financeurs. Sans oublier le fait que les ressources pétrolières non découvertes sont susceptibles d'être non-commerciales compte tenu du prix projeté du baril de pétrole par rapport aux coûts d’investissement requis. Et les coûts d’investissement requis sont supérieurs aux prix du baril sur le marché. A terme, il y a un risque que l’investissement ne soit pas récupéré. « A rappeler que l’importation de produits pétroliers représentent 14% des importations de Madagascar. L’enjeu est donc de s’affranchir de la dépendance aux produits pétroliers, tout en permettant l’accès durable et abordable de la société malgache au transport et à l’électricité», explique Voahirana Randriambola, coordinatrice du programme Energie de WWF. Une façon pour cette responsable d’avancer que ces faits nous obligent à regarder la réalité en face, et à l’affronter ensemble pour adopter et mettre en œuvre rapidement des solutions durables afin de satisfaire nos besoins croissants en transport et en électricité. En effet, dépendre sans fin des importations pétrolières ne nous mènera nulle part.
Hary Rakoto



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Editorial

  • Aucune excuse II
    Le délai formel de dix jours ordonné par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, pour rendre la ville des mille propre, débarrassée de ses ordures, expire. Quel bilan ? Nommé par arrêté du ministère de l’Intérieur en date du 1er mars 2024, le Président de la délégation spéciale (PDS) d’Antananarivo- Renivohitra, le sénateur Richard Ramanambitana, prit ses fonctions immédiatement. Le lundi 4 mars, le Chef de l’Etat honorait de sa présence la remise des matériels par l’ambassadeur du Japon pour renforcer le ramassage des ordures à Antananarivo. Une occasion pour le Président de la République de donner une consigne nette et stricte à l’endroit du nouveau PDS présent sur le lieu. En effet, le Président Rajoelina donne à l’équipe de la CUA, conduite par Ramanambitana Richard, dix jours pour compter du 5 mars de ramasser les ordures de Tanà. Les matériels sont là, « vous n’avez aucune excuse », renchérit…

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