Le second rendez – vous des membres de la Commission mixte sur les îles Eparses approche à grands pas. Sauf changement, l’épisode 2 de cette série de négociations entre la partie malagasy et celle française devrait se tenir au début du mois de novembre prochain, à Paris. Pour le moment, aucune date précise n’a été officialisée. Le mystère reste également entier quant à l’identité des membres de la délégation malagasy qui vont rallier la capitale française à cette occasion.
En tout cas, l’approche de cette nouvelle échéance implique l’urgence de la nomination d’un nouveau titulaire au ministère des Affaires étrangères dont l’intérim est jusqu’ici assuré par le ministre de la Défense nationale, Léon Rakotonirina depuis le limogeage de l’ex – ministre, Richard Randriamandrato le 18 octobre dernier. L’ex – numéro un de la diplomatie malagasy qui a été remercié du Gouvernement après sa décision de voter – sans l’aval du Président de la République – en faveur de la résolution des Nations unies qui condamne l’annexion illégale de régions ukrainiennes par la Russie.
Enjeux diplomatiques
En tout cas, les enjeux diplomatiques sont énormes pour que les négociations autour des îles Eparses soient négligées. D’autant plus que du côté français, les déclarations sont loin d’aller dans le sens d’une restitution où même d’une cogestion. Jean François Carenco, ministre délégué en charge des Outre – mer a martelé devant le Sénat français, au début du mois d’octobre, la volonté du Président de la République, Emmanuel Macron de ne pas céder les îles Eparses selon les informations relayées par plusieurs médias français. Les pourparlers s’annoncent ainsi laborieux car la France campe sur sa position et ne semble concéder que la simple perspective d’une « coopération scientifique ».
Pour rappel, l’épisode 1 des négociations s’est tenu en novembre 2019 au Palais d’Andafiavaratra. La délégation malagasy était alors dirigée par le Premier ministre, Christian Ntsay qui avait assuré l’intérim du ministre des Affaires étrangères suite à la démission du ministre de l’époque, Naina Andriantsitohaina qui avait brigué le poste de maire de la ville d’Antananarivo. Du côté français, la délégation était dirigée par l’ambassadeur délégué à la coopération régionale dans la zone de l’océan Indien, Marcel Escure.
S.R.