Le financement des travaux provient de la Banque mondiale via le projet PIC ou Pôle intégré de croissance. Dans son discours, le Président a souligné que l’objectif est de faire de Nosy Be une vitrine en matière de tourisme. Actuellement, l’aéroport de Nosy Be accueille 13 vols internationaux qui amènent 1500 touristes par semaine. « Dès leur arrivée, les routes sont ce que les touristes voient en premier », a indiqué le Président pour justifier les travaux sur cet axe routier. Le trajet sur cette voie se fait désormais en 30 minutes contre une heure et demie auparavant. Durant sa prise de parole, la représentante résidente de la Banque mondiale à Madagascar, Marie – Chantal Uwanyiligira a souligné que Nosy Be fait déjà partie des sites de renommée mondiale en matière de tourisme.
Contrôle rigoureux
Le Chef de l’État s’est montré intransigeant quant au respect des normes dans la construction des infrastructures routières. Dans cette optique, un carottage d’une partie de la route réhabilitée reliant Dar-es-salam à Andapy (appelée également route du cratère) été effectué afin de contrôler l’épaisseur de l’enrobé en bitume qui doit normalement atteindre 5 à 6 cm. Il a pourtant été constaté pendant le carottage que l’épaisseur de l’enrobé réalisé par la société SYNOHYDRO se limitait entre 3 à 4,5 cm.
« Les infrastructures routières doivent avoir une durée de vie de 25 ans et non faire l’objet de travaux de réfection toutes les décennies », s’est indigné le Chef de l’État qui a décidé d’annuler le lancement des travaux sur l’axe reliant Hell-Ville et Andilana qui étaient initialement confiés à la société précitée. L’octroi du marché pour les travaux de réhabilitation de cette voie sera ainsi retiré à la société SYNOHYDRO et un nouvel appel d’offres sera lancé. Par la même occasion, il a annoncé que l’axe Fascene – Madiro fera aussi l’objet d’un carottage. « Les travaux seront à refaire en cas de non-respect des normes », a averti le Président. Il n’a pas manqué de lancer un ultimatum à l’encontre de la société BE EGIS INFRAMAD, le bureau d’études qui était en charge du contrôle des travaux.
Après ces infrastructures routières, la délégation présidentielle a procédé à l’inauguration d’une centrale solaire d’une capacité de production d’un mégawatt d’électricité. La délégation poursuivra sa visite ce jour.
La Rédaction