Publié dans Politique

Insécurité à Toamasina - La population locale sur le qui-vive

Publié le jeudi, 10 novembre 2022


En un mois, on assiste à une recrudescence alarmante de l’insécurité dans la ville de Toamasina. Cependant, la Police travaille d’arrache-pied pour tenter de juguler le phénomène. Et c’est ce qui était arrivé vers midi, hier. Les éléments de la Force d’intervention de la police ou FIP, joints par ceux de l’USI ou Unité spéciale d’intervention, ont procédé à l’arrestation musclée d’un bandit surnommé Dinoh à Ambolomadinika. La Police l’a pris en filature depuis plusieurs jours. Une arrestation musclée puisque sur le chemin qui devait le conduire, lui et les policiers qui l’ont arrêté, sur les traces d’un certain Dynah, son présumé complice domicilié à Mangarivotra, Dinoh a fait le malin et a voulu prendre la fuite. Sommé de s’arrêter, le fuyard a au contraire accélérer l’allure, obligeant ainsi les Forces de l’ordre à utiliser les grands moyens, en ouvrant le feu sur lui. Deux coups de feu ont été tirés,  lesquels ont touché et blessé le fugitif au niveau de la jambe et de la poitrine gauche, et après desquels il a succombé.
La neutralisation de ce bandit serait le fruit d’un renseignement l’accusant d’être l’auteur supposé des récents faits saillants dont du vol avec violence associé à l’utilisation d’arme à feu. Dinoh serait surtout parmi ceux qui ont assassiné Toto Martial (50 ans), cet élément de la FIP à Salazamay. Enfin, le premier est également impliqué dans des vols de moto à Ambolomadinika. De toute façon, il a avoué qu'il est responsable de plusieurs méfaits.
Toute cette situation inquiétante fait que les habitants de Toamasina sont sur le qui-vive. Ils ne sont plus en sécurité depuis que cette série de violences des bandits a commencé, vers début octobre dernier. Depuis, on a enregistré au moins 6 attaques de bandits, souvent meurtrières. A commencer par la plus récente, c’est-à-dire le début de ce mois où un enfant a cueilli une balle perdue lorsque des bandits ont perpétré leur assaut à Salazamay, assaut se soldant par la perte d’une moto. Le 31 octobre dernier, les cadavres en décomposition avancée d’une mère de famille d’une trentaine d’années, ancienne commerçante, filière mobile banking, et de son fils de 14 ans, furent retrouvés dans leur domicile souillé du sang des victimes. Sans doute l’assassinat du brigadier-chef Toto Martial, qui a escorté un véhicule transportant un fonds prévu à être versé à la banque de Bazary kely, et appartenant à une station-service, fut le plus audacieux mais aussi le plus cruel. Car au meurtre de l’élément de la FIP s’ajoutait le vol d’une somme de 40 millions d’ariary par des assaillants utilisant des scooters.
Il y avait aussi le meurtre survenu à Ankirihiry, d’un propriétaire de quelques kiosques de cashpoint de la ville de Toamasina, le 11 octobre dernier. A part l’assassinat de la victime, les agresseurs ont emporté à la fois les liquidités et une moto. Enfin, le 5 octobre dernier, un motocycliste, qui allait regagner son domicile, fut attaqué par trois individus armés sur une voie secondaire de Mangarano. Sa moto lui fut restituée quelques moments après tandis qu’un des agresseurs fut éliminé par la Police.
Franck R./T.H.
 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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