Publié dans Politique

Evaluation de hauts dirigeants de la JIRAMA - Attendre et voir !

Publié le jeudi, 10 novembre 2022


La JIRAMA ne cesse de fâcher la population malagasy. Depuis quelques semaines, les coupures d’électricité sont fréquentes et longues. Chaque jour que Dieu fait, cette société nationale de distribution d’électricité tient des propos différents, pour expliquer ces coupures ou délestages. Des explications alambiquées pour faire connaitre la cause de ses services défectueux qui ne font que raviver la colère de la population. Il y a eu l’incendie d’un transformateur suivi notamment de l’installation du nouveau transformateur. L’étiage ou encore de l’insuffisance de carburants pour faire tourner les centrales thermiques ont aussi été cités comme cause de ces coupures. Lorsque ce n’est pas l’absence de pluie qui est en cause, c’est le contraire qui est avancé. Les premières gouttes de pluie sont systématiquement accompagnées de coupures. Nombre de raisons ont été évoquées mais la situation n’a pas changé, du moins du point de vue de la population.
Une nouvelle raison est aujourd’hui évoquée pour expliquer les délestages fréquents de ces derniers jours puisque l’on évoque des suspicions de sabotage. Ce serait dans ce cadre que de hauts dirigeants au sein de la JIRAMA défilent ces derniers jours devant le ministre de l’Energie et les membres du conseil d’administration de la JIRAMA, du côté d’Ambohimanambola pour des entretiens individuels. Des évaluations dont les résultats sont annoncées pour ce samedi. Le ministre sur ses réseaux sociaux officieux, annonce déjà des limogeages et des enquêtes concernant certains d’entre eux.
L’opportunité de ces évaluations interroge en tout cas. Le ministre et les dirigeants de la JIRAMA sont en place depuis plusieurs mois, voire des années et les problèmes de la JIRAMA ne datent pas de la semaine dernière. Pourquoi donc les évaluations n’ont lieu que maintenant ? Ces évaluations auraient pu et auraient dû être menées dès l’arrivée des premiers dirigeants de la JIRAMA à la tête de cette société pour séparer le bon grain de l’ivraie. Des questions se posent également par rapport à la finalité de ces évaluations. Participent-elles d’une volonté réelle d’assainir ou du simple tape-à-l’œil ? L’opinion public peut-il s’attendre à du concret à l’issue de ces évaluations ? Comme le dit une locution anglaise : Wait and see. Littéralement « Attendre et voir ».
L’opinion attend également les évolutions des scandales auxquels est liée la JIRAMA. Il y a l’affaire des primes exceptionnelles exorbitantes versées à quelques cadres de la JIRAMA pour laquelle les bénéficiaires des faits auraient été convoqués récemment par le BIANCO et dont certains justement, mettent en avant que ces primes de « performance » seraient prévues dans le cadre du projet PAGOSE. Parler de performance, au vu de la situation de la JIRAMA, laisse l’opinion perplexe d’une part et d’autre part, l’on s’étonne que les autres employés n’aient pas perçu eux, des primes. L’autre affaire qui fait tache sur le blason de la JIRAMA est relative au détournement d’un million de litres de carburant. Des employés subalternes avaient été déférés au Pôle anti-corruption. Trois avaient pris la direction de la prison d’Antanimora. Mais vu la quantité de carburant détournée, des questions fusent notamment si le réseau de “ voleurs” se limite à ces suspects présentés au Parquet des 67ha.
 La rédaction


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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