Publié dans Politique

Suspicions de détournement - Le DG de la PAOMA enquêté à la Gendarmerie

Publié le mardi, 07 février 2023

Une affaire peut en cacher une autre, ou plusieurs autres. C’est un peu ce que vivent aujourd’hui les observateurs de la vie publique malagasy. Placé sous contrôle judiciaire par le Pôle anti-corruption récemment, dans une affaire de malversation dans l’acquisition de matériel roulant pour l’entreprise nationale, d’après une publication du Bureau indépendant anti-corruption lundi, le directeur général de la Paositra malagasy (PAOMA) est de nouveau dans la ligne de mire des autorités pour une autre affaire tout à fait distincte. L’homme serait en effet, selon nos sources d’informations, enquêté par les enquêteurs de la Gendarmerie nationale pour des soupçons de détournement dans le cadre de la mise en place de site « Smart village », un projet de développement numérique initié par la PAOMA qui vise notamment à la dotation de villages souvent enclavés de services postaux et de services de microfinance. Des indiscrétions laissent entendre que les enquêtes ouvertes par les limiers de la Gendarmerie nationale feraient suite à des investigations menées par l’Inspection générale de l’Etat.  Il serait question d’un montant total environnant les trois milliards d’ariary, d’après nos sources. 

Lundi, le BIANCO avait indiqué qu’après une enquête minutieuse effectuée, suite à un soit-transmis dont il a été saisi, des infractions de favoritisme, d’abus de fonction et de détournement, lors de l’acquisition de matériels roulants de la société Paositra Malagasy, courant les années 2018-2019, ont été décelées, occasionnant un préjudice pour l’Etat qui s’élevait à près de 360 millions d’ariary. 

Plusieurs personnes sont soupçonnées d’implication dans cette affaire, entre autres le premier responsable de la PAOMA, ses quelques collaborateurs et collègues, le gérant et les cadres signataires du contrat auprès du concessionnaire automobile titulaire des marchés en question. A l’expiration du délai de garde à vue dont il a fait l’objet, ce haut responsable a été présenté à la juridiction territorialement compétente avec les autres personnes soupçonnées. A l’issue du déferrement, il a été mis sous contrôle judiciaire, en tant que personne responsable des marchés publics, tandis que les autres personnes mises en cause ont bénéficié d’une liberté provisoire. Le BIANCO indique que deux autres dossiers de procédure concernant les mêmes personnes mais pour d’autres affaires ont été transmis à cette juridiction.

 

Des informations qui circulent dans le microcosme judiciaire laissent entendre l’existence d’autres affaires pouvant inquiéter ce haut responsable. Notamment celle relative à un achat de bajaj ou encore une autre autour de l’entretien de véhicules administratifs… Au vu des différents dossiers dans lesquels le nom de ce DG est cité, beaucoup d’observateurs évoquent l’opportunité d’une mise à l’écart de ce haut responsable en attendant que les procédures soient évacuées, bien qu’il bénéficie toujours de la présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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