Publié dans Politique

Diffamation ou accusation fondée - De hauts fonctionnaires de la Justice éclaboussés

Publié le dimanche, 19 février 2023

 C’est l’affaire qui agite le microcosme politique malgache ces derniers jours. Dans un enregistrement d’une conversation téléphonique, longue de plus de 10 minutes, une femme suspectée d’être une certaine Raïssa R., parle avec un homme. Elle y évoque une somme de 5 milliards, supposément en FMG, pour « débloquer » son dossier au niveau de la Justice. La bande sonore n’est cependant pas totalement nette. Difficile de confirmer s’il s’agit bien d’elle ou non, et donc de savoir s’il s’agit d’un montage ou non. En tout cas, dans cet extrait sonore, la dame accuse plusieurs hauts fonctionnaires au sein du Tribunal et du ministère de la Justice, dont elle cite nommément certains des noms. Elle cite aussi un député pro-pouvoir et d’autres de l’Opposition, ainsi que d’autres personnalités importantes du pays, comme un sénateur, dont elle livre des détails sur la vie sexuelle.  

La bande sonore a largement été relayée en fin de semaine dernière. Elle est échangée via Facebook, Messenger et WhatsApp et d’autres plateformes. Dans le milieu politique en particulier, l’enregistrement audio a fait scandale. Face à la viralité du document sonore, accusations proférées dans celle-ci, notamment des accusations graves de corruption et de trafic d’influence, une réponse est attendue des personnes concernées dans ladite bande sonore. L’enregistrement de la conversation téléphonique a commencé à  beaucoup circuler vendredi. Jusqu’à hier dimanche, aucun démenti n’a été apporté par des concernés. 

Beaucoup attendent également que des plaintes soient déposées pour dénonciations calomnieuses et diffamation publique contre Raïssa R. notamment. Dans le cas contraire, l’opinion sera tentée d’appliquer l’adage qui dit « Qui ne dit mot consent ». Il faut se demander aussi s’il y aura une enquête sur ces affaires. A défaut d’ouverture d’une enquête, la lutte contre la corruption et les entités en charge de cette lutte perdront  un peu plus de leur crédibilité. En effet, cette affaire n’est pas sans rappeler certaines précédentes qui avaient défrayé la chronique et dont personne ne connaît la suite. L’an dernier à la même époque, des enregistrements de conversations téléphoniques, avaient inondé les réseaux sociaux. Des audio dans lesquels le nom de cette même Raïssa R. avait été cité. Le scandale causé par ces enregistrements avait à l’époque fini par la démission du ministre de la Justice de l’époque, dont la supposée voix était sur la bande sonore. 

 

La rédaction

Fil infos

  • Parc solaire, port, nouvelle ville - Le Président Rajoelina lance la transformation de Mahajanga
  • Tania Jeannie Lemainty - La nouvelle défenseure du climat de l’Unicef à Madagascar
  • Pseudos influenceurs - Désinformation et diffamation comme moyen de subsistance
  • Conseil des ministres décentralisé à Mahajanga - La réhabilitation de la RN4 à l’ordre du jour
  • Autoroute Tana-Toamasina - Les OSC veulent suspendre un développement en marche !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Siteny Randrianasoloniaiko, député ou influenceur Facebook ?
  • Cyclone Honde dans le Sud - Rajoelina apporte son soutien de « Raiamandreny » aux sinistrés 
  • Face aux sinistrés du cyclone Honde - Tinoka Roberto fustige l’inaction de Siteny Randrianasoloniaiko
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Hommage aux descendantes d’Eve
    Ce jour 8 mars, Madagasikara étant membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies, célèbre la Journée Mondiale de la Femme. En cette date, les descendants d’Adam doivent courber l’échine et rendre hommage aux « Reines des Cieux », « Ny Andriambavy Lanitra ». C’est juste ! Le thème retenu pour cette édition 2025 s’intitule « Pour toutes les femmes et les filles droit, égalité et autonomisation ». En effet, la célébration du 8 mars s’inscrit dans l’optique de remettre sur le tapis les droits de la Femme. D’ailleurs, l’origine historique de l’évènement avait eu un lieu direct avec les mouvements sinon les grèves des ouvrières réclamant leurs droits au même titre que les hommes. En Afrique, le 8 mars 1971, le Front de Libération des Femmes lance officiellement un appel pour l’avortement libre et gratuit. Officialisée par les l’Organisation des Nations Unies en 1977, la Journée internationale des…

A bout portant

AutoDiff