L’augmentation ostensible du budget de cette institution en charge de la préparation et de l’organisation des élections, dans la loi de finances rectificatives 2022 et la loi de finances initiale de 2023, en comparaison avec le budget qui lui a été alloué pour les élections de 2018, est également, selon la ministre de la Communication, un signe de cette volonté de l’Exécutif d’assurer ses engagements. Plus de 25 milliards d'ariary ont par ailleurs été consacrés à la refonte totale de la liste électorale et une révision à la hausse du budget de fonctionnement de la CENI a été accordée.
« Le Gouvernement a respecté ses engagements en tenant compte des besoins de la CENI », assure ainsi Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo. Néanmoins, la porte-parole du Gouvernement dit également que le Gouvernement peut encore faire quelque chose dans le cadre de la Loi de finances rectificative 2023 pour soutenir la CENI si besoin est, même si des discussions sont encore en cours pour le basket fund des PTF avec la CENI.
Elle dit en outre que le dialogue n’est pas rompu avec les bailleurs de fonds. « Des discussions sont en cours avec les partenaires techniques et financiers qui, contrairement à ce qu’on affirme, sont bien là en appui électoral », assure-t-elle. Deux projets sont par ailleurs déjà en cours, avec le Peace Building Fund des Nations Unies et du PNUD.
Preuve de cette volonté de garantir un processus transparent, la ministre rappelle également l’appel officiel lancé par le Gouvernement aux observateurs électoraux, nationaux et internationaux. Toujours dans ce souci de transparence, la porte-parole du Gouvernement annonce également une saisine de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) par la CENI, pour un audit du fichier électoral. « Deux grands audits sont prévus d'ici les élections », annonce-t-elle ainsi.
Recueillis par L.A.