Publié dans Politique

Kidnappings dans l’Alaotra - Fano, le présumé cerveau recherché

Publié le mercredi, 08 mars 2023


Fanomezantsoa Mahaleo Jaona alias Fano est en cavale. Les Forces de l’ordre le recherchent activement. Le groupe d’appui de police judiciaire du groupement de la Gendarmerie nationale Alaotra-Mangoro a sorti un avis à son encontre lundi dernier.
Ce résident d’Ambaiboho-Morarano Chrome est soupçonné d’enlèvement de personnes contre rançon, d’extorsion de fonds, de trafic d’influence et d’association de malfaiteurs. Le nom de cet homme est régulièrement cité dans les affaires de kidnapping qui ont écumé le bassin d’Alaotra ces temps-ci.
La semaine passée, l’Etat-major mixte national a lancé opération « Harato » en vue de mettre un terme à ce gros problème. Un grand déballage pour soutirer des renseignements préalables en a précédé le début. Les habitants ont été invités à fournir de façon anonyme les noms des supposés kidnappeurs et leurs complices. Le nom de Fano a alors reçu le plus grand nombre de dénonciations.
Par la suite, l’intéressé s’est éclipsé. Subitement, personne n’a trouvé ses traces. Cependant, une conversation sur Messenger mais à authenticité non confirmée, dont la copie circule sur les réseaux sociaux, laisse croire que le recherché serait bien au courant des mouvements des troupes déployées sur le terrain.
Il ose même lancer un défi à l’endroit des Forces en songeant à exterminer les otages si besoin est à en croire la teneur de l’échange. En effet, trois jeunes enlevés deux semaines auparavant sont toujours entre les mains des criminels qui, pour leur libération, ont initialement réclamé la rançon de 100 millions d’ariary, montant réduit de moitié après.
Malgré la présence massive des éléments de l’EMMONAT sur le terrain, le commanditaire des kidnappings n’aurait pas l’intention de lâcher prise. Il ne serait pas question pour lui d’abandonner tant que la somme demandée n’est pas versée. Le supposé chef de bande aurait aussi ordonné la mise à mort de quiconque qui dévoile les secrets du réseau criminel.
Entre-temps, le ratissage de tout Alaotra dans le cadre de l’opération « Harato », ayant son centre opérationnel à Morarano Chrome, se poursuit. En une semaine, six individus suspectés de faire partie du réseau de kidnappeurs sont éliminés. Faute d’informations officielles, les circonstances des fusillades ayant causé leur mort font polémiques en ce moment.
Quant à Fano, des renseignements, à ne pas mépriser, instille la certitude dans les esprits. Le recherché, un grand champion de la velléité politique, aurait été impliqué dans une affaire de faux-monnayage en 2014. D’autres infractions graves dont des rapts d’enfants ont aussi été mises à son compte.
Le vœu le plus cher des habitants d’Alaotra c’est de vivre loin des angoisses causées par la série noire de kidnappings. Pour cela, il faut une pleine coopération de toutes les entités concernées par l’ordre et la sécurité publique, c’est-à-dire des Forces à l’appareil judiciaire. La population souffrira encore plus longtemps tant que le système comporte des failles.
Fano serait peut-être le successeur du tristement célèbre Del Kely, neutralisé à Ambohibolakely Morarano Gara (MLA) tôt dans la matinée du 13 mai 2021.
M.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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