Publié dans Politique

Trafic des 49 kg d’or aux Comores - Deux accusés comoriens relâchés

Publié le vendredi, 24 mars 2023


L’affaire concernant la saisie des 49 kg de lingots d’or, vers fin 2021 aux Comores,  n’est pas près de se terminer.  5 personnes y ont été impliquées dont 3 Comoriens et 2 Malagasy. Un nouveau rebondissement dans celle-ci. Deux accusés comoriens sur les trois, ont été récemment mis en liberté conditionnelle à la suite d’un simple  décret du ministre de la justice de l’île voisine.  Il s’agit  de l’ancien directeur des aéroports Yasser Ali Assoumani, ou encore le douanier et non moins fils du procureur Fardi Harifadja Abodo.
A l’origine de la mise en liberté des deux détenus, une surpopulation carcérale dans la prison de Moroni où les concernés doivent purger chacun une peine de 7 ans de prison à la suite de leur condamnation en octobre 2022.
Plusieurs sources de l’île des Comores ont même avancé que les deux Comoriens n’auraient même pas croupi un seul instant dans une cellule de détention à la prison de Moroni, mais plutôt dans la chambre d’un hôpital sans qu’ils n’aient toutefois éprouvé le moindre  besoin de suivre un quelconque traitement médical. 
Seul donc le troisième condamné comorien, le nommé Elhad Ibrahim croupit encore en prison, et ce, en dépit de la farouche bataille menée par son avocat pour obtenir également la liberté de son client. Ce dernier fut arrêté par la Gendarmerie à l’aéroport de Hahaya à Moroni, avec les deux accusés malagasy dans l’affaire.  Nous y reviendrons encore. Elhad s’apprêtait à s’envoler pour Dubaï avec les lingots à bord d’un jet privé lorsqu’il s’est fait arrêter.
Sans doute, l’antécedent judiciaire, plutôt pesant d’Elhad, expliquerait son maintien en prison. En 2018, il a été jugé pour tentative d’assassinat contre le vice-président Moustadroine Abdou dans la nuit du 21 juillet, à Anjouan. Elhad fut condamné   à perpétuité  pour cette affaire avant d’être gracié de la totalité de ses peines au mois d’août de l’année suivante.
Si tels sont les cas des trois accusés comoriens lors de ce trafic d’or, quid  maintenant de leurs deux co-accusés malagasy ? Il s’agit bien sûr d’Azaly Failaza Pacheco et de Pierre Stenny qui furent également incarcérés aux Comores avant qu’ils ne soient finalement extradés vers Madagascar en janvier 2022, et ce, en vertu d’un mandat d’arrêt international. Ils sont pointés du doigt comme étant les cerveaux du trafic. La question pour tenter de savoir à quand les deux hommes, après  leur extradition au pays, seront donc jugés ? Car avec un long séjour à la maison de force de Tsiafahy, beaucoup s’impatientent  de les voir révéler les noms des commanditaires.
Toutefois, et en dehors  de ce trafic des 49 kg d’or saisis aux Comores,  les  deux larrons,  à savoir Azaly F.P. et Pierre Stenny ont  été également trempés dans l’autre trafic des 73, 5 kilos d’or, une affaire qui a défrayé cette fois-ci la chronique en Afrique du Sud, en 2020.
Jugés avec plusieurs de leurs co-accusés par le Pôle anti-corruption ou PAC d’Antananarivo en décembre 2022, Pierre Stenny a été condamné à deux ans de prison ferme tandis qu’Azaly Failaza Pacheco a été déclaré non coupable.
 En attendant,  revenons à nos moutons : les 49 kg de lingots malagasy seraient saisis aux Comores. Et toujours confisqués par la banque centrale à Moroni,  et ce, en-dehors des démarches de la partie malagasy pour les réclamer. En parallèle à cela,  deux principaux accusés comoriens sont en liberté.

Franck R.

 

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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