Son propos a rapporté le cas des deux figures bien connues du monde artistique à Madagascar : une femme décédée en 2021 et un jeune homme mort au début juin dernier. Les deux personnes avec qui la prédicatrice a dit avoir l’occasion de parler brûlent en enfer. Elles souffrent tellement qu’elles auraient supplié Sœur Fabiola Damour de dire à sa famille de bien s’en tenir au Grand Salut.
Les détails sur les Malagasy subissant le châtiment infernal qu’elle a fournis sont si précis que son récit a choqué plus d’un. L’interlocutrice a également révélé que les personnes à qui la Covid-19 a ôté la vie se trouvent toutes en enfer. Le virus, souligne-t-elle, aurait été un agent de cet endroit lugubre réservé pour les pécheurs sur terre.
C’est une question de foi. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire à la véracité de ces prédications. De plus, la notion d’enfer est toujours présente dans les dogmes religieux. Seulement les doctrines ont chacune leurs façons de la représenter. Une certitude demeure quand même. Les prédicateurs comme Fabiola Damour pullulent de par le monde et débitent dans les média les mêmes informations avec le même contenu.
En 2013, la Sierra-Léonaise Linda Kumba Isatu Ngaujah a déclenché des vagues de polémiques à n’en plus finir non seulement dans son pays mais aussi presque partout en Afrique même ailleurs. L’intéressée était morte le 15 février de cette année. Selon elle, elle était allée en enfer pour y rencontrer Satan et ses démons. Elle disait aussi avoir visité le ciel et a vu Jésus Christ qui l’aurait accompagnée jusqu’en enfer.
De retour sur terre, elle disait avoir été chargée de transmettre des messages des défuntes célébrités comme l’ancien président guinéen Lassana Conté, le guide libyen Mouammar Kadhafi, la chanteuse Whitney Houston et bien d’autres encore. Tant de détails horribles concernant ces personnes célèbres souffrant en enfer ont été médiatisés.
Les messages étaient des avertissements pour les vivants et surtout les évangélistes en Sierra Leone et au Nigeria, parmi les terres de prédilection de nouveaux mouvements religieux. Linda Kumba Isatu Ngaujah disait avoir reçu de Jésus, au cours de son voyage astral, des consignes strictes pour les croyants pour qu’ils fassent attention aux souillures du monde.
Bien d’autres révélations similaires ont été médiatisées en Amérique latine au sujet des figures emblématiques comme l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, le papa Jean Paul II et la princesse Diana qui brûlent toutes en enfer selon elles. En d’autres mots, les dires de ces soi-disant morts-vivants devenus messagers du ciel et de l’enfer présentent tous les mêmes caractéristiques.
Ils ont tous la spécificité de citer des noms célèbres afin de capter le plus grand nombre possible de cibles. A ce propos, ces prédicateurs apparaissent comme des violeurs psychiques. A l’aide de discours drapés de vision céleste et apocalyptique, ils se livrent à ce que les spécialistes des sciences humaines et sociales appellent l’abus émotionnel. L’enseignement de la Bible avertit que beaucoup viendront sous le nom du Christ aux derniers jours.
M.R.