Publié dans Politique

Emplois fictifs en Allemagne et au Koweit - Des jeunes femmes extorquées par des escrocs

Publié le jeudi, 13 juillet 2023

Vaste coup de filet du service central des enquêtes spécialisé en matière de lutte contre l’immigration clandestine de masse, le 11 juillet dernier. Douze jeunes femmes originaires de la Région de Sava ont été arrêtées. Les concernées ont entre 20 et 25 ans. En même temps que ces filles, deux hommes soupçonnés d'être les passeurs, mais qui ne sont finalement que des arnaqueurs sans vergogne, le furent également.

Ces loubards  avaient  promis à ces immigrantes un emploi de femme de ménage en Allemagne, en Egypte ou encore le Koweit. Or en réalité, ces emplois n’existent guère.

Grâce à une surveillance serrée des personnes venues faire leurs passeports, ce service de police à Anosy a fini par déceler le côté louche de l’affaire. Auditionnées, les douze candidates au départ pour l’étranger ont dénoncé les deux suspects. Dans leur funeste objectif pour se faire de l’argent sur les dos de ces filles, ces deux larrons s’étaient fixés l’objectif pour que ces jeunes femmes aient seulement leurs passeports, et ils leur expliquent s’en charger en réclamant les sommes susmentionnées. Seulement, les arnaques ont majoré le tarif normal d’un passeport à ces filles, complètement dupes. Evidemment, ils empochent le gain avant de s’occuper réellement du précieux document. 

La Police a convoqué les deux suspects. Leur audition a permis d'établir que les deux hommes ont réclamé des sommes allant de 400 000 ariary à 1 million d'ariary à chaque fille, pour le prix délibérément gonflé d’un passeport.

Mais avant d’arriver à ce stade, voyons le mode opératoire de ces deux escrocs pour recruter des filles. En effet, ils se répartissent la tâche. Si l'un se déplace dans la région pour persuader les filles de partir, les enjoignant à regagner la Capitale pour les formalités du départ. Une partie de ces jeunes femmes ont été hébergées par l'un de ces deux arnaques tandis qu’un autre loue une maison dans la Capitale. 

A la lumière de cette affaire, il est curieux que de nombreuses jeunes femmes des régions, qui désirent partir surtout au Koweit, une destination qui leur est pourtant interdite, se font toujours avoir par des arnaqueurs sans foi ni loi.  Non seulement, les offres d’emploi n’y sont que des canulars mais les femmes malagasy qui sont restées au Koweit pour y travailler sont dans la plupart des cas réduites en de pires situations d’esclavage, qui finissent souvent par les envoyer dans la tombe.

 

Franck R.

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Editorial

  • A l’épreuve du feu !
    Une adolescente qui sort de nulle part erre dans le vague à une heure indue quelque part. Une autre à peu près du même âge fugue avec un autre adolescent et refuse de rentrer chez elle. Une autre retrouvée morte et jetée comme un torchon sale n’importe où. Une fillette de quatre ans violée, violentée et assassinée atrocement avec la complicité d’une … famille entière etc.! La société malagasy d’aujourd’hui serait-elle à la dérive ? Quoi qu’il en soit, notre environnement sociétal, pris entre deux feux, subit une épreuve brûlante.

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