Publié dans Politique

Taux de change - L’euro à un pas des 5.000 ariary

Publié le vendredi, 14 juillet 2023



Inquiétant. A 15 petites unités de la monnaie nationale pour atteindre la barre symbolique des 5.000 ariary, l’euro affole les compteurs sur le marché interbancaire des devises. Hier, la Banky Foibe Madagasikara a indiqué que la monnaie européenne équivalait à 4985 ariary tandis que le billet d’un dollar était affiché à 4482 unité de notre monnaie. Des taux encore jamais atteint jusqu’ici. Un phénomène qui tend à se normaliser depuis peu et qui commence à provoquer les craintes chez les opérateurs, observateurs, analystes, économistes mais surtout des familles à revenus moyennes et modestes qui devront subir de plein fouet cette dépréciation effréné de la monnaie malagasy. En effet, la baisse de vitesse temporaire de l’euro face au dollar, il y a quelques mois, causé par la crise russo-ukrainienne semble déjà faire partie de l’histoire. L’ariary affiche cette chute continuelle sans pour autant que les principaux impactés par ce phénomène ne puissent y faire quoi que ce soit pour tenter de sauver les meubles dans le court terme. Un contexte favorisation un fort risque d’inflation face à laquelle il faut aussi se préparer à court termes si la situation tarde à se stabiliser. Un problème d’ordre structurel qui, selon les observateurs, tire son essence depuis les périodes de détaxation appliquées aux débuts des années 2000. En effet, depuis 2003 et 2004 et jusqu’à aujourd’hui, nous constatons toujours une tendance à la hausse des demandes en importation qui n’a jamais pu être satisfait par rapport à la capacité d’exportation du pays. En parallèle notre flux d’investissement direct étranger (IDE) peine à combler cette situation malgré que l’on soit dans un régime de change flexible avec une forte mobilité des capitaux.
Inflation importée
« L’impact direct de cette dépréciation de l’ariary s’agit, en premier lieu, de l’inflation importée. Tous les secteurs d’activités ressentiront cet impact mais il y aura des secteurs qui seront plus touché que d’autre par cette inflation importée. Le premier exemple concernera surtout le secteur pétrolier où la dégringolade de l’ariary n’a de cesse que de renchérir les coûts d’importation. Des coûts que les opérateurs ne peuvent pas forcément répercuter simultanément à la pompe. Idem pour la plupart des commerces à l’exemple d’un simple quincailler qui importe majoritairement ce qu’il vend » explique un analyste spécialisé dans le domaine du pole intégré de croissance. En effet, le manque d’incitation pour les IDE, et donc de rentrée des devises, ainsi que notre capacité d’exportation n’arrivent pas à combler l’offre de devise disponible sur le marché interbancaire par rapport à nos besoins en importation.Ce qui pourrait, au final, apporter des risques d’inflation importé en plus de l’inflation interne déjà existante sur le marché local. D’ailleurs, selon le dernier indice des prix à la consommation publiée par l’Institut national des statistiques en février dernier, les prix à la consommation augmentent de 0,72 % contre 0,56 % à la même période l’année dernière. Ceux du riz et des PPN augmentent respectivement de 1,10 % et de 0,78 %. Selon l’origine des produits, les prix des « produits locaux » augmentent de 0,77 %. Les prix des « produits semi importés » augmentent faiblement (+0,12 %) et les prix des « produits importés » augmentent de 0,96 %.
La Rédaction

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Editorial

  • Problématique !
    La Grande île se lance dans une campagne de mobilisation afin de revigorer le tourisme. Un secteur d’activités sensiblement et potentiellement prometteur pour Madagasikara. Le tourisme jouit d’une capacité de rayonnement incontestable pour un pays comme le nôtre. Bien encadré et bénéficiant d’un ensemble d’infrastructures opérationnelles, le tourisme peut bien être un atout pour la relance de l’économie nationale. Seulement, il n’y a pas trente-six issues pour y parvenir autre que faire appel aux investisseurs nationaux et internationaux. Des activités touristiques de haut niveau et compétitives exigent la disposition entre les mains de gros sous. Des pays avancés économiquement et dont le tourisme occupe une place prépondérante disposent d’importantes infrastructures hôtelières et des réseaux de communication d’envergure. En France, le tourisme joue un rôle de premier plan dans la consolidation de la force de frappe d’une économie développée du pays. La France entretient jalousement tous les patrimoines culturels et artistiques…

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