Publié dans Politique

Fuite de sujets au baccalauréat - Au moins 14 personnes gardées à vue

Publié le vendredi, 21 juillet 2023

La récente affaire concernant la fuite de sujets d'Histo-Géo au baccalauréat retient encore les esprits. Comme l’ont promis les autorités étatiques, dont les différents ministères concernés, les coupables doivent être arrêtés et payer pour leurs actes qui relèvent d’une déstabilisation.

L’enquête qui a démarré, jeudi dernier, s’est accompagnée d’une longue série d'interprétations de suspects. Plus d’une trentaine a été interrogée par la Gendarmerie dans toute l’île. D’après une source bien informée auprès d’un service de la gendarmerie, 14 personnes ont été placées en garde à vue, depuis hier matin. Les suspects sont composés d’enseignants, d’élèves mais aussi des agents de l’Office du Bac, au nombre de deux, selon toujours un bilan provisoire de la Gendarmerie.

D’autres interpellations à venir 

« Le nombre  d'individus qui doivent encore faire l’objet d’interpellation pour audition est encore susceptible d’augmenter dans les heures ou jours à venir car les arrestations se sont étendues dans les Régions d’Itasy et d’Analamanga, du moins selon les dernières informations qui nous sont parvenues », explique un colonel du service de la gendarmerie en question. La Région Sofia détiendrait le record du nombre d’arrestations alors que Fianarantsoa n’en comptait que quatre, du moins selon un bilan encore provisoire reçu hier. A Vangaindrano, on a enregistré à peu près le même nombre de personnes arrêtées. Idem pour Menabe ou encore dans la partie Nord du pays.

Concernant le rôle des personnes soupçonnées et arrêtées dans le cadre de l’enquête sur cette affaire, il y a celles qui ont été simplement dénoncées ou citées par des accusateurs tandis que d’autres sont soupçonnées d’avoir perçu une somme liée à la vente desdits sujets d’Histo-Géo.

« Pour l’heure, il n’y a pas grand-chose à dire car les enquêteurs sont encore en plein travail. Il faudra attendre le week-end avant d’y voir plus clair, d’autant que le secret de l’enquête ne permet pas d'en dire davantage », précise notre source au niveau de la gendarmerie.

L’enquête continue

Au début de l'enquête qui a démarré, jeudi dernier, la Gendarmerie était encore en difficulté. Dans la région de Fianarantsoa, par exemple, des suspects ont commencé à être identifiés, et il n’y eut encore aucune arrestation.

« Les personnes suspectes ont éteint leurs portables. Mais elles sont connues », nous a expliqué la Gendarmerie.

De son côté, la ministre de la Justice était ferme. Elle a indiqué qu’il y a eu infraction et les auteurs doivent être punis par la loi. Même ton chez le numéro un de la Gendarmerie, le Général Serge Gellé,  qui était sans équivoque dans ses propos. « Dans pareille situation, en l’occurrence la fuite de sujets à  l'examen officiel, soit l’objectif est lucratif, soit tout autre. Et s’il n’est pas lucratif, il relève donc simplement d’une déstabilisation. D’où le devoir des Forces de l’ordre de rechercher et arrêter les auteurs de l’acte avant de les transférer à la justice », a déclaré le secrétaire général auprès de la Gendarmerie.

Pour sa part, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, face au chaos occasionné par cette situation, a pris la décision d’organiser une session spéciale facultative pour les candidats hier. L’occasion pour eux de repasser l’épreuve d’Histo-Géo. Parallèlement, l’enquête continue. Affaire à suivre.

 

Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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