Publié dans Politique

Lutte antitabac - Madagascar parmi les bons élèves

Publié le jeudi, 03 août 2023

Une dizaine de pays seulement ont été encensés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour leur lutte antitabac. Une liste dans laquelle figure Madagascar qui peut encore mieux faire.  La Grande île fait partie d’une liste de huit pays, comprenant, l’Espagne, l’Ethiopie, l’Iran, l’Irlande, la Jordanie, le Mexique et la Nouvelle-Zélande, « à qui il ne manque qu’une politique du programme MPOWER pour qu’ils rejoignent les chefs de file de la lutte antitabac », indique le Dr Krech le directeur du département de la promotion de la santé à l’Organisation mondiale de la santé. 

Pour information, le programme MPOWER (Monitoring, Protecting, Offering help, Warning about dangers of tobacco, Enforcing bans on tobacco advertising and Raising taxes on tobacco),  un ensemble de mesures mises en place par l’OMS en 2008 pour aider les pays à réduire la demande de tabac, autour de six politiques : protéger la population contre la fumée du tabac, augmenter les taxes, surveiller la consommation, offrir une aide à ceux qui veulent arrêter, mettre en garde contre les dangers et faire respecter l’interdiction de publicité en faveur du tabac. 

Il n’a pas été précisé laquelle de ces politiques manque pour Madagascar afin d’atteindre le niveau des très bons élèves. Cependant, il faut savoir par exemple que la Grande île se classe parmi les premiers pays imposant les taxes de tabac les plus élevées au monde. En plus de la taxation, les mesures de prévention du tabagisme sont renforcées à Madagascar. Les activités de prévention concernent par exemple, la production de supports de communication ciblés portant sur la lutte antitabac et l’organisation de campagnes de sensibilisation à l’attention des couches les plus exposées.  Notons que l’OMS distingue seulement quatre pays qu’elle considère comme très bons élèves, à savoir le Brésil, la Turquie, Maurice et les Pays-Bas. Ces pays ont adopté toutes les mesures préconisées par l’OMS. 

Dans un rapport publié en début de semaine, l’organisation onusienne met en avant le fait que 5,6 milliards de personnes – 71% de la population mondiale – sont désormais protégées par au moins une mesure de lutte antitabac, soit cinq fois plus qu’en 2007. En 15 ans, le taux de tabagisme est descendu de 22,8% en 2007 à 17,0% en 2021. L’OMS estime que sans les mesures prises depuis par les pays, il y aurait 300 millions de fumeurs en plus dans le monde aujourd’hui. Cependant, 2,3 milliards de personnes dans 44 pays ne sont pas toujours protégées par aucune des mesures recommandées par l’OMS, et 53 pays n’ont toujours pas imposé d’interdiction totale de fumer dans les établissements de santé. Chaque année, quelque 8,7 millions de personnes décèdent dans le monde de maladies liées au tabac, dont 1,3 million sont victimes du tabagisme passif.

 

La rédaction

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff