Publié dans Politique

Sensibilisation à l’inscription sur la liste électorale - La société civile a failli à sa mission

Publié le dimanche, 06 août 2023

L’efficacité du travail de certains acteurs de la société civile à Antananarivo et à Madagascar, de manière générale, est aujourd’hui remise en question. La critique vient du président de la Commission électorale nationale indépendante Retaf Arsène Dama Andrianarisedo. Il était l’invité d’une émission spéciale diffusée sur trois chaînes de télévision privée de la Capitale en fin de semaine dernière. 

Faisant le tour de l’actualité autour de l’organe qu’il préside, ce magistrat de formation parle évidemment de la dernière refonte de la liste électorale. C’est à ce titre qu’il pointe du doigt la conduite de certaines organisations de la société civile. C’est bien évident que s’il y a de la culpabilité à établir, la CENI n’est pas sainte pour en être épargnée, à entendre le numéro Un d’Alarobia, parlant notamment de la sensibilisation des citoyens à s’inscrire dans la liste. Une inscription qui pour rappel est totalement volontaire, souligne le président de la CENI. Mais la faute, s’il y en a, n’est pas du seul ressort de son organe. La société civile, ou à tout le moins un représentant de celle-ci, a failli à sa mission de sensibilisation, particulièrement à Antananarivo. 

Mauvaise foi

Devant ses interviewers, le président de la CENI pointe particulièrement du doigt une organisation de la société civile qui, par exemple, a reçu un financement d’un million d’euros, justement pour mener une campagne de sensibilisation électorale, notamment à Antananarivo, où les chiffres sont en deçà des attentes. Pour rappel, sur les 11 043 836 électeurs recensés dans tout Madagascar, lors de l’arrêtage définitif de la refonte 2023, 3.393.121 sont inscrits dans la Province d’Antananarivo. Une baisse est constatée car 3.633.572 électeurs étaient inscrits sur la liste électorale révisée en 2022. La diminution est de près d'un quart de million (240.451) dans la Province d’Antananarivo. 

Cette diminution touche principalement la Région d’Analamanga où une baisse de 228.436 électeurs est visible entre la liste issue de la révision annuelle de 2022 et celle de la refonte totale 2023. Tout aussi responsable de la situation que la CENI, ladite entité issue de la société civile refuse pourtant d’endosser sa part de responsabilité dans la mobilisation des citoyens à s’inscrire, dans la liste électorale, en particulier dans la Capitale, et remet tout sur le dos de la CENI. C’est clairement l’hôpital qui se fout de la charité, opine un observateur.

 

La rédaction

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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