Pour rappel, ledit signalement se rapportait à des faits de corruption et de trafics de bois de rose imputés à l’opérateur économique malgache. Des activités qui, selon toujours le délateur, aurait servi à financer l’acquisition de biens immobiliers en France. Aux accusations de malversation à Madagascar se sont aussi greffées des insinuations de fraudes fiscales sur le territoire français.
Sur la base de ces accusations, en décembre 2017, les époux Ravatomanga furent entendus à Antananarivo par le Bureau Indépendant anti-corruption malgache (BIANCO) et ce, en présence des policiers français de l’Office Central pour la Répression de la Grande Délinquance Financière (OCRGDF) et des représentants du PNF, venus spécialement à Madagascar pour enquêter sur cette affaire.
Un premier dénouement eut lieu le 6 juin 2018, lorsque les enquêteurs de l’OCRGDF ont conclu à l’ « absence de tout élément objectif se rapportant à des faits de corruption ou à un trafic de bois de rose ». En dépit des ces conclusions cependant, le PNF ordonna la saisie de tous les biens immobiliers de la famille Ravatomanga situés en France. Les concernés ont alors interjeté appel.
Le deuxième dénouement de l’affaire intervint par l’arrêt de la Cour d’Appel de Paris en date du 24 juin 2018 et ordonnant la mainlevée des saisies tout en relevant qu’« aucun indice ne vient étayer un manquement à des obligations déclaratives ou au paiement de l’impôt, dès lors, aucun élément n’est de nature à considérer comme établis les éléments de cette infraction d’origine de fraude fiscale imputable tant à Monsieur qu’à Madame Ravatomanga à Madagascar ».
Le classement sans suite décidé par le PNF intervient après 4 années d’enquête et vient mettre un terme à une saga judiciaire dont l’origine sent le règlement de compte à mille lieux. Jusqu’à hier, en effet, les adversaires du Numéro un du groupe Sodiat se plaisaient à faire des gorges chaudes sur cette démêlée judiciaire de ce dernier et ne manquaient pas d’y faire allusion à la moindre occasion en évoquant la notion de
« bien mal acquis » Notons en particulier que cette décision du PNF vient couper l’herbe sous le pied d’une certaine magistrate révoquée et exilée en France qui, pratiquement, a fait de cette affaire une… affaire personnelle.
La Rédaction