Publié dans Politique

Dénonciation pour bien mal acquis - La Justice française blanchit Mamy Ravatomanga

Publié le vendredi, 11 août 2023

« Je vous informe que l’enquête préliminaire portant sur des faits de corruption d’agent public et de blanchiment, dans laquelle vous avez été mis en cause ont fait l’objet d’un classement sans suite. » Telle est la teneur de l’avis notifié par le procureur de la République financier du Parquet National Financier de Paris (PNF) à  Maminiaina Ravatomanga le 25 juillet 2023. Ce qui signifie l’abandon de la poursuite judiciaire déclenchée depuis 2017 à l’encontre de ce dernier suite à un « signalement » auprès de cette instance judiciaire française par une personne représentant l’autorité étatique de l’époque. 

Pour rappel, ledit signalement se rapportait à des faits de corruption et de trafics de bois de rose imputés à l’opérateur économique malgache. Des activités qui, selon toujours le délateur, aurait servi à financer l’acquisition de biens immobiliers en France. Aux accusations de malversation à Madagascar se sont aussi greffées des insinuations de fraudes fiscales sur le territoire français. 

Sur la base de ces accusations, en décembre 2017, les époux Ravatomanga furent entendus à Antananarivo par le Bureau Indépendant anti-corruption malgache (BIANCO) et ce, en présence des policiers français de l’Office Central pour la Répression de la Grande Délinquance Financière  (OCRGDF) et des représentants du PNF, venus spécialement à Madagascar pour enquêter sur cette affaire.

Un premier dénouement  eut lieu le 6 juin 2018, lorsque les enquêteurs de l’OCRGDF ont conclu à l’ « absence de tout élément objectif se rapportant à des faits de corruption ou à un trafic de bois de rose ». En dépit des ces conclusions cependant, le PNF ordonna la saisie de tous les biens immobiliers de la famille Ravatomanga situés en France. Les concernés ont alors interjeté appel. 

Le deuxième dénouement de l’affaire intervint par l’arrêt de la Cour d’Appel de Paris en date du 24 juin 2018 et ordonnant la mainlevée des saisies tout en relevant qu’« aucun indice ne vient étayer un manquement à des obligations déclaratives ou au paiement de l’impôt, dès lors, aucun élément n’est de nature à considérer comme établis les éléments de cette infraction d’origine de fraude fiscale imputable tant à Monsieur qu’à Madame Ravatomanga à Madagascar ».   

Le classement sans suite décidé par le PNF intervient après 4 années d’enquête et vient mettre un terme à une saga judiciaire dont l’origine sent le règlement de compte à mille lieux.  Jusqu’à hier, en effet, les adversaires du Numéro un du groupe Sodiat se plaisaient à faire des gorges chaudes sur cette démêlée judiciaire de ce dernier et  ne manquaient pas d’y faire allusion à la moindre occasion en évoquant la notion de

« bien mal acquis » Notons en particulier que cette décision du PNF vient couper l’herbe sous le pied d’une certaine magistrate révoquée et exilée en France qui, pratiquement, a fait de cette affaire une… affaire personnelle.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

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