Ces équipements sophistiqués, dont ces caméras, ont pu alors parfaitement filmer tout ce qui s'est passé, du moins pour tenter de voir, mais surtout aussi de comprendre, comment, par où a débuté le premier mouvement de foule, et qui sont les personnes soupçonnées d'avoir provoqué ou d'être à l'origine de cette énorme bousculade qui s'est transformée rapidement en une marée humaine difficilement contrôlable, et qui s'engouffra dans le stade comme par une formidable poussée.
Quant à l'existence de groupes d'individus ayant incité le public qui attendait sagement devant cette entrée de tous les drames, côté sud du stade Barea, les affirmations sont abondantes et elles attendent la confirmation des enquêteurs de l'EmmoFar. « Une dizaine de minutes avant que l'effusion de sang ne se produise, j'ai vu des personnes, un petit groupe, aller d'un point à l'autre, disant à ceux qui attendaient sagement dans les files, que la voie était libre dans l'autre côté du stade. Cela a pour effet de susciter une réaction, sinon mobiliser, provoquer un mouvement de masse inattendu chez ceux qui faisaient la queue devant cet unique accès problématique. D'autant plus qu'à cause de son impatience grandissante, tout ce public, sage jusque-là, s'est soudainement ébranlé pour se ruer voire converger vers l'unique portail qui a finalement cédé », confie une jeune maman, témoin de l'horrible scène.
L'autre constat, pour ne pas dire l'autre détail qui intriguait, c'est qu'il y avait très peu d'éléments de service d'ordre juste au moment où cette véritable marée humaine a commencé à s'engouffrer à l'entrée, avec l'effroyable résultat que l'on sait.
De toute façon, le commandant de la CIRGN Analamanga a déjà souligné que les investigations des enquêteurs pourront prendre du temps ou non avant que ces derniers puissent se prononcer sur l'affaire.Et ce, de déterminer la cause, les responsabilités du drame, enfin de confirmer qu'il s'agit vraiment d'une déstabilisation ou non.
Par ailleurs, quelques victimes sont toujours actuellement hospitalisées, et elles seraient sous contrôle médical intense au service de la réanimation chirurgicale de l'hôpital d'Ampefiloha.
Franck R.