Publié dans Politique

FFKM - La tentation d’une justice parallèle

Publié le jeudi, 28 septembre 2023



Le collectif des 11 candidats conteste la composition de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ils ne veulent pas du Gouvernement collégial provisoire. En revanche, ils s’en remettent au Conseil œcuménique des églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) qui se trouve en position d’arbitre et qui accepte à tort d’entrer dans un engrenage malsain.
Le FFKM joue un jeu trouble car il outrepasse sa fonction. Ce conseil a une fonction spirituelle. Il n’a pas pour mandat exprès de résoudre une crise pré-électorale montée de toutes pièces par le collectif des onze candidats, mené par Marc Ravalomanana qui n’a de cesse de manipuler les foules par la religion.
Pourquoi le FFKM aurait-il par ailleurs le monopole de l’arbitrage politique ? Pourquoi pas l’église Apokalipsy, les témoins de Jéhovah ou les représentants du culte musulman ne seraient-ils pas les arbitres du match ? La réponse est simple. Madagascar est fondamentalement et constitutionnellement une démocratie. Elle n’a pas vocation à devenir une théocratie.
Le FFKM fera preuve de sagesse en restant un observateur neutre et en invitant le collectif des onze candidats à s’en remettre à la CENI qui est seule compétente pour « la promotion des conditions propices à des élections libres et équitables…le précontentieux concernant le processus électoral conformément aux dispositions du Code électoral », conformément à l’article 38 de la loi n° 2015 – 020 du 19 octobre 2015 relative à la structure nationale indépendante chargée de l’organisation et de la gestion des opérations électorales dénommée « Commission électorale nationale indépendante ».
Les propos du FFKM incitent aujourd’hui, en tout cas, à une certaine méfiance, d’autant plus lorsque ce conseil met en préambule de son communiqué d’avant-hier, le verset Jérémie 1.10 qui dit « Regarde, je t'établis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes ». Un choix de ce verset qui est loin d’être fortuit de la part des chefs religieux émérites auteurs de ce communiqué. Est-ce là la direction que souhaite le FFKM pour le pays ? La destruction et le renversement pour bâtir et pour planter ?
La rédaction

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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