Publié dans Politique

Assassinat d'un chanteur célèbre - Liberté provisoire refusée pour son "amie"

Publié le jeudi, 28 septembre 2023


Les accusés dans l'affaire concernant le meurtre d'Andriatiana Rabemanantsoa, alias Ntsoa, ex- chanteur au sein du groupe évangélique VHF, ont comparu à la salle 5 de la Cour criminelle ordinaire du Tribunal d'Anosy, hier. Mais comme la partie civile, de même que les témoins à l'affaire n'ont pas reçu leurs convocations par le Tribunal, il a fallu pour le juge de décider le report de ce procès pour une prochaine session. C'est que la Justice a surtout besoin d'entendre les versions de ces témoins, qui seraient encore nombreux, à l'affaire.
Devant cette situation, la partie pour la défense des accusés a demandé la liberté provisoire pour les accusés. Une requête refusée par le président de la Cour. Les accusés ont dû retourner en prison, en attendant leur prochain jugement, mais dont aucune date n'a été encore avancée. C'est justement le cas de Valeriah Honorine Rasoloarisoa, qui est l'un de ces accusés. Elle est surtout soupçonnée d'avoir commandité l'assassinat du chanteur. Lors de l'enquête préliminaire, on l'a connue comme ayant été une "amie" de la victime. Une question de jalousie morbide chez la dame serait le mobile de cette barbarie.
Rappelons que depuis leurs arrestations vers mi-novembre 2022, époque où le drame est survenu, les 5 suspects dans l'affaire ont été placés sous mandat de dépôt. Quatre d'entre eux, des hommes, le furent à Tsiafahy pour complicité tandis que Valériah est incarcérée à Antanimora. Au bout de dix jours d'investigation, les enquêteurs de la Gendarmerie ont conclu que "l'amie" de Ntsoa était même parmi les auteurs directs de l'assassinat de ce dernier. En attendant que la Justice tranche finalement sur le sort des accusés, ces derniers bénéficient encore d'une présomption d'innocence.
Quant à la genèse de l'affaire, c'était les enquêteurs de la Gendarmerie de la brigade de Tana-ville qui ont levé un coin de voile sur cette affaire. Leurs investigations ont permis de savoir que Valériah aurait engagé des tueurs à gage pour éliminer le jeune chanteur à Analamahitsy dans la nuit du 8 novembre 2022. Puis l'idée diabolique de maquiller le meurtre de Ntsoa en un banal accident de la circulation a germé dans les esprits des suspects. En effet, ils auraient transféré son corps ensanglanté dans le véhicule appartenant à la victime même, et qu'ils le conduisaient jusqu'à ce pont d'Ambohimanarivo, sur la RN3, dans la localité de Talatavolonondry.
Par la suite, ils auraient fait basculer le véhicule dans le vide, jusqu'à ce qu'il chute en contrebas du camp, faisant croire ainsi à un banal accident de route. Les proches de Ntsoa, qui étaient venus assister à l'audience d'hier, ont demandé dommages et réparations. Ces problèmes de formalités liés à ces convocations expliqueraient cette longue attente avant que l'audience prévue débuter à 8h30 du matin hier, n'ait pu finalement démarrer que vers le milieu de l'après-midi, hier.
Franck R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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