Publié dans Politique

Requête de l’ARB - Très loin d’un « cas de force majeure »

Publié le lundi, 09 octobre 2023

Reporter l’élection présidentielle à tout prix ! Telle est la mission que s’est fixé le collectif des 11 candidats qui a entamé une manifestation depuis près d’une semaine. Un objectif flagrant malgré les prétextes évoqués comme la question de nationalité ou encore les débats autour de la Constitution. Hier encore, le collectif a fait une ultime tentative dans l’unique but d’ajourner le scrutin présidentiel prévu le 9 novembre prochain.

D’après les dossiers en instance sur le site de la Haute Cour constitutionnelle, le parti « Anjomara sy Rivo-Baovao (ARB) » du candidat Andry Raobelina a déposé une requête aux fins de constatation d’un cas de force majeure et de report de l’élection présidentielle du 9 novembre 2023. En parallèle avec cette requête, les candidats ont fortement médiatisé le départ du candidat Andry Raobelina pour une « soi – disant » évacuation sanitaire à l’étranger, hier à l’aéroport d’Ivato. Le départ du concerné, qui s’est montré en fauteuil roulant alors qu’il tenait debout à sa sortie d’hôpital, s’est fait en présence de ses compagnons de lutte et non moins concurrents rassemblés au sein du collectif.

Manipulation politique

En faisant une telle requête, le collectif des candidats veut, une fois de plus, faire de la gymnastique avec les lois en vigueur, et de surcroît, avec la Constitution. En effet, l’article 47 de la Constitution, dans son alinéa 4, il est stipulé qu’ « en cas de décès d'un candidat avant un tour de scrutin, ou s'il survient un autre cas de force majeure dûment constaté par la Haute Cour constitutionnelle, l'élection est reportée à une nouvelle date dans les conditions et selon les modalités qui seront définies par une loi organique ».  A défaut d’avoir obtenu l’adhésion des citoyens pendant ces quelques jours de manifestation, c’est donc à partir de ce passage que le collectif des candidats voudrait tirer son épingle du jeu.

Pourtant, d’après les analyses des juristes, le « cas de force majeure » ne peut en aucun cas être utilisé à tort et à travers.  Seules des situations exceptionnelles, imprévisibles et irrésistibles peuvent être classées comme « cas de force majeure ». Dans le cas actuel, le candidat du parti ARB voudrait mettre une blessure, dont la gravité reste encore à prouver, dans la catégorie de situations exceptionnelles. Une stratégie qui n’est autre que de la pure manipulation politique. En tout cas, les regards sont rivés vers Ambohidahy dans l’attente de la décision des juges constitutionnels dans les prochaines heures ou prochains jours !

 

La Rédaction

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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